Les salariés de Serta en grève abandonnent leur menace de polluer la Seine

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

Les salariés de l'entreprise de transport Serta en redressement judiciaire qui menaçaient de déverser des produits toxiques dans un affluent de la Seine près de Rouen ont décidé lundi d'abandonner "la menace chimique", a déclaré à l'AFP un représentant syndical.

"La menace chimique est abandonnée, mais nous la remplacerons par une nouvelle menace à partir de demain", a expliqué Jean-Pierre Villemin, délégué CFDT au dépôt de La Vaupalière près de Rouen, en grève depuis le 14 août.

"On ne s'attaquera plus à l'environnement mais directement aux intérêts financiers des dirigeants actuels et des repreneurs potentiels", a-t-il ajouté sans préciser la nature de cette action.

Le tribunal de commerce d'Evreux a mis en délibéré au 27 août sa décision sur une liquidation judiciaire ou une reprise de l'entreprise qui emploie 150 salariés en France, notamment à La Vaupalière et à Cavaillon (Vaucluse).

Elle comptait 250 personnes avant un premier plan social en janvier, conséquence de son placement en redressement judiciaire en novembre 2008, selon la CFDT.

Deux offres ont été déposées, mais "les salariés ne veulent pas des repreneurs" qui sont d'anciens dirigeants de l'entreprise selon M. Villemin.

Les salariés, qui avaient dans un premier temps émis leur menace afin d'obtenir une indemnité de départ de 15.000 euros, ont modifié leur revendication pour réclamer désormais un nouveau plan de cession.

"L'entreprise est prête à fonctionner, les salariés veulent travailler mais avec un repreneur sérieux", a expliqué le syndicaliste.

Les salariés, qui n'avaient toujours pas pu avoir lundi de contact avec la direction de l'entreprise, devaient être reçus par la direction départementale du travail dans l'après-midi.

Publié dans Boites en luttes

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