Après le 49ème congrès de la CGT

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

Le 49ème Congrès confédéral de la CGT avait pourtant été parfaitement préparé par la direction confédérale : des documents préparatoires diffusés tardivement et au compte-goutte (de nombreux militants se sont entendus dire qu'ils n'avaient qu'à les télécharger sur Internet...), des délégués triés sur le volet par les Fédés et les UD et pour beaucoup non mandatés par les syndicats de base.... Tout était calé pour que que les débats de fond sur l'orientation réformiste, le syndicalisme rassemblé au sommet ou le bilan de 20 années de recentrage soient évacués et que les invités d'honneur, les John Monks (CES), les François Chérèque (CFDT) et autres Guy Ryder (CSI), tous tenants d'une collaboration ouverte avec le grand patronat et ses institutions, reçoivent un accueil chaleureux.


Et pourtant, ce congrès bouclé d'avance sonne comme un échec pour B.Thibault et la ligne de collaboration de classe qu'il met en œuvre depuis de longues années.

Derrière les scores acquis à l'avance (y compris en faisant voter « Oui » aux mandats non exprimés avant le congrès), le mécontentement et la colère de la grande partie des organisations de base de la CGT qui s'exprime depuis plusieurs mois a pu percer le mur.

La présentation de Jean-Pierre Delannoy face au candidat du réformisme a été très utile pour que les « bouches s'ouvrent » et de nombreux délégués du Privé comme du Public sont montés au créneau au point que la coupure entre tribune et salle a parfois été caricaturale sur le bilan catastrophique de la direction confédérale, ses orientations dangereuses pour la CGT et les travailleurs, son refus d'appeler au soutien des secteurs en lutte (SNCF, RATP, Musées, taxis, Education, santé...) et à la convergence de ces luttes, la collaboration de classe ouverte des directions syndicales rassemblées dans l'accompagnement. Au final, John Monks et Guy Ryder ont été contraints de raser les murs tandis que B. Thibault a préféré demander à F. Chérèque de renoncer à venir.


Ne nous trompons pas, derrière les manifestations d'autosatisfaction de B. Thibault, la base combative de la CGT a réussi à faire irruption dans ce congrès et à mettre sur la défensive les tenants du (contre)réformisme grâce à la détermination et aux luttes de tous ceux qui, dans leur diversité, rejettent la collaboration de classe.


Le Front Syndical de Classe a contribué avec d'autres à cette bataille. Il continuera à le faire (pour la CGT bien sûr mais aussi à l'occasion du très prochain congrès FSU, car le FSC regroupe des syndicalistes de classe de différentes organisations syndicales (et en particulier CGT et FSU)).

Le FSC appelle d'ailleurs à ne pas désinvestir les syndicats, à ne pas écouter les sirènes de la résignation que font entendre les médias et les dirigeants réformistes : plus que jamais les travailleurs et les syndiqués doivent se réapproprier leurs outils syndicaux. Partout, les organisations de base doivent continuer le travail entrepris de rassemblement la base sur des revendications réelles des travailleurs face au patronat et au gouvernement pour continuer à faire grandir la conscience de classe et mettre à l'ordre du jour l'action des travailleurs « tous ensemble en même temps », seul capable de mettre un coup d'arrêt à l'offensive capitaliste.


Le combat entre réformiste et révolutionnaire est désormais clairement identifié devant nous et c'est, concernant la CGT, dans la CGT qu'il se mènera et se gagnera. Face aux luttes qui vont continuer de s'amplifier face à la guerre de classe menée par le pouvoir et à la régression sans limite à laquelle le capitalisme en crise permanente condamne les travailleurs, les dirigeants réformistes de la CGT ne parviendront pas longtemps à contenir la colère du peuple et des syndiqués fidèles à l'héritage de la « Grande dame ».


FSC, dimanche 13 décembre 2009

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<br /> MERCI CAMARADES<br /> <br /> <br />
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