Essex (Saône et Loire) : la direction est retenue dans son bureau

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

Jeudi 15 avril 2010, par cclpv // Essex

 

SAONE ET LOIRE : La tension est à son comble à Essex ! La direction est retenue dans son bureau…

120 000 euros. C’est ce que veulent les salariés de l’usine de fil émaillé située à Mâcon qui se bagarrent depuis six mois pour obtenir gain de cause dans le bras de fer qui les oppose à la direction de l’entreprise. Ils réclament la mise en place d’une cellule de reclassement, le financement d’une mutuelle par la direction.

Il était 14h ce mercredi quand le personnel de l’usine s’est rassemblé pour tenir une réunion de négociation avec le directeur de l’usine et le directeur des ressources humaines. Résultat ? L’impasse. « On se demande pourquoi ils ont organisé cette réunion », lâchent les ouvriers. L’interrogation s’impose d’autant plus que la prochaine réunion du comité central d’entreprise est programmée lundi prochain. « Légalement, il était obligé d’organiser cette réunion » dit-on dans les rangs. Réunion pour la forme alors ? Sans véritables objectifs ? Pas de réponse de la direction, qui a refusé de s’exprimer devant les journalistes.

L’affaire est gérée en haut lieu, par téléphone et par le PDG Michel Mayoux. Chacun y va de son coup de téléphone pour savoir quelle décision prendre minute après minute. Côté salarié, on s’organise en ce moment même pour tenir la nuit. Car le dialogue est rompu. La grève est déclarée. Les bobines de fils émaillé sont jetées à terre avec fracas. La colère l’emporte.

Côté direction, l’on ne bouge pas. Directeur et DRH campent sur leur position. En gros, c’est « on verra lundi ». Évidemment, les délégués du personnel ne l’entendent pas de cette oreille. « Nous sommes restés calmes jusqu’à aujourd’hui. Maintenant ça suffit ! »

Dès le milieu de l’après-midi, la décision a été prise de retenir les deux directeurs dans leur bureau, sans violence mais fermement : « Pas question de les laisser sortir » entend-on. On ne parle pas encore de séquestration mais la volonté existe.

Les Renseignements généraux sont arrivés. La tension monte. A quel moment la direction va décider de quitter les lieux ? La question n’a pas encore sa réponse. La nuit risque d’être longue.

Reportage Rodolphe Bretin

info-chalon.com 15/10/2010


Le patron d’Essex séquestré à Mâcon

 

 

 

Une trentaine de salariés de l’usine Essex à Mâcon, qui fabrique du fil de cuivre émaillé, retenaient hier soir le directeur de l’usine et le directeur des ressources humaines (DRH) dans leurs bureaux, a-t-on appris de source syndicale.

"La direction a annoncé la fermeture du site le 29 mars, lors du comité central d’entreprise à Paris. Le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) proposé est insuffisant. Nous demandons que la prime supra-légale soit portée de 30.000 à 120.000 euros par salarié", a déclaré un syndicaliste CGT d’Essex, qui a requis l’anonymat. "On attend des avancées de la direction sur les négociations. On ne bougera pas tant qu’il n’y aura pas d’avancées", a ajouté ce syndicaliste, affirmant que les salariés étaient prêts à jeter dans la Saône l’équivalent d’un demi-million d’euros de matériel.

Alain Thomas, le DRH, et Olivier Dalicieux, le directeur de l’usine, étaient retenus dans leurs bureaux depuis le milieu de l’après-midi. "Ils peuvent circuler dans le bâtiment administratif. On leur a apporté à manger. Mais s’ils essayent de sortir, ils seront retenus", a ajouté le représentant CGT.

La police est venue sur place constater la situation, avant de repartir, mais a refusé de donner la moindre information. Les salariés, qui se sont organisés par roulement, se préparaient à passer la nuit sur place. L’usine Essex de Mâcon emploie 86 salariés.

AFP 15/04/2010

Publié dans Boites en luttes

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