Evreux:tous ensemble avec les M-real

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

le 10mars 2010, autour de 500 marcheurs et marcheuses ont répondu à l'appel lancé par les M-real. Une réussite, d'autant plus que l'on sait que nombreux ont été ceux qui, après 17h, ont été détournés par la police et n'ont pu arriver jusqu'au cortège. Il y avait évidemment beaucoup de salarié-es de M-real, avec aussi des membres du personnel administratif qu'on n'avait pas vu dans les mouvements jusque là, également pas mal d'anciens de l'usine, et aussi des délégations de Sealynx (ex-Metzeler) , de la fonderie du Manoir (FAM) d''Europac, de Renault Cléon... Derrière suivaient les partis, avec  autour de 150 personnes dans le cortège du PCF (qui avait fait venir deux cars), emmené par ses têtes de liste aux élections régionales S.Jumel et J-L. Lecomte, puis le PS et ses élus derrière leur banderole, avec M-A. Jamet, une poignée de drapeaux Verts, et même deux écharpes orange du Modem, enfin le NPA avec Christine Poupin et Thierry Martin,  à environ 70, qui, en particulier avec son slogan pour la restitution des subventions par les patrons, a fait entendre sa différence dans un cortège marqué par l'unanimité peu habituelle autour du slogan "Chez M-real, comme ailleurs, interdisons les licenciements".
La manifestation s'est conclue par le discours combatif de notre camarade Thierry Philippot au nom de l'intersyndicale

Ce soir, avec cette manifestation puissante et dynamique, nous avons fait entendre avec force nos exigences : les fermetures de boîtes comme chez Marco, ou chez Bosch, les licenciements à répétition comme chez Sealynx, chez Renault, chez Dosapro, chez M-real, c’est intolérable,  IL FAUT QUE CA S’ARRETE !
Pas une famille de la région n’est épargnée: les enfants ne trouvent plus de boulot, ou alors  que des petits contrats payés au lance-pierre, les parents sont virés les uns après les autres, VRAIMENT, CA NE PEUT PLUS DURER !
UN boulot stable, correctement payé, c’est bien le minimum que chacun est en droit d’attendre. Et nos sociétés sont suffisamment riches pour que ce soit  parfaitement réalisable !  Mais il y a un gros hic : derrière les portes de leurs conseils d’administration, une poignée de nuisibles en costume trois pièces détient le pouvoir de décider de notre avenir, de nos vies. C’est comme ça que les actionnaires de Sealynx, de Bosch, de M-real, et aussi de Renault, ou de Total, les yeux rivés sur leur taux de profit à court terme, décident de rayer  d’un trait de plume telle ou telle production, à Charleval, à Alizay ou à Dunkerque. C’est comme ça que chaque jour des centaines et des centaines de travailleurs sont fauchés et se retrouvent précipités dans la spirale du chômage, avec son cortège de dépressions, de malheur et de tensions dans les familles, de délinquance et de misère.
TOUT CELA EST INACCEPTABLE. Et nous sommes nombreux à le penser, à le dire, et à agir pour que ça s’arrête. Pour cela, nous les travailleurs, nous avons une arme efficace entre les mains, mais nous ne l’utilisons que trop rarement : ce moyen, c’est notre force collective, Chez Total, chez Philips à Dreux, chez Renault, chez M-real, en ce moment il y a des luttes, il y a des grèves.  Ce qui nous manque, c’est la coordination de ces luttes, la coordination de ces grèves, pour que la peur change de camp. Nous avons manifesté ce soir ici. Il y a eu d’autres manifestations locales ailleurs. Ce qu’il nous faudrait, c’est une marche nationale pour l’emploi, une montée à Paris, pour exiger l’arrêt du baratin sur la réindustrialisation ! Pour exiger l’arrêt de tous les plans de licenciements, partout !
Pour exiger que l’Etat prenne ses responsabilités, reprenne les entreprises dont les actionnaires ne veulent pas, les exproprie et donne aux salariés les moyens de continuer la production par eux-mêmes ! Pour exiger le remboursement de toutes les aides publiques reçues par les entreprises qui licencient !
Et nous les M-real, il y a maintenant près de 4 mois que nous avons lancé le « comité pour le maintien et le développement de l’emploi», avec l’engagement actif du NPA, du PCF, du PS et des Verts. Depuis, il ne s’est pas passé une semaine sans que nous fassions parler de nous, par des manifestations, par tous les moyens possibles.
La direction finlandaise maintient sa volonté de fermer l’usine de pâte. Le ministre et candidat UMP Le Maire nous dit avoir un repreneur dans sa manche, mais ne veut pas nous donner de nom. C’est trop ou pas assez. Et tout cela comme par hasard juste avant les élections régionales, la ficelle est un peu grosse ! Aujourd’hui, au nom de tous les travailleurs du site, je vous le dis : la colère monte, nous emploierons tous les moyens nécessaires, et nous ne relâcherons pas la pression !
Les pouvoirs publics, les ministres de l’agriculture et du reste, le premier ministre qui n’a pas daigné nous recevoir à Ymare et qui nous a envoyé les CRS, Sarkozy lui-même doivent bien  prendre la mesure de notre détermination : plus que jamais, nous voulons le redémarrage de l’usine de pâte avec maintien des acquis et des contrats de travail, nous défendons nos solutions alternatives comme la production d’électricité verte et de bioéthanol, et évidemment, comme le proclame notre banderole unitaire  CGT et CGC, nous ne lâcherons pas sur le Maintien de tous les emplois, et l ’INTERDICTION DES LICENCIEMENTS CHEZ M-real » .
Ce n’est qu’un début, continuons le combat !

Publié dans Boites en luttes

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article