Le leader de la CGT-cheminots passe la main:

Didier Le Reste a marqué par son style, ferme, très politique. Il s'est illustré notamment par son "non" à la constitution européenne en 2005, dossier sur lequel Bernard Thibault avait été mis en minorité par le parlement de la CGT.

Chacun dans son rôle

Pas de quoi, pour autant, en faire un opposant au N°1 cégétiste, contrairement à une idée reçue.
Le Reste est certes critique envers certaines orientations de sa confédération, mais surtout campé dans un jeu de rôles bien huilé : à lui l'intransigeance, comme sur les régimes spéciaux, à Bernard Thibault la modération, pour au final aboutir à d'importantes concessions en faveur des cheminots.

Garrel plus souple que Le Reste ?

Son successeur aura-t-il de meilleures relations avec le président de la SNCF, Guillaume Pépy ? Il sera de toute façon difficile de faire pire.
Gilbert Garrel prend en tout cas la tête d'une fédération qui compte 27 000 adhérents avec son statut de cadre, ce qui tranche avec l'image du cheminot "agent d'exploitation".
Se montrera-t-il plus souple que son prédécesseur ? Difficile de trancher, car il a été choisi par Didier Le Reste, et arrive dans un contexte de concurrence syndicale en vue des élections à la SNCF en mars 2011.