Les Conti en « congé de mobilité » pendant deux ans

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

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A partir du 1er janvier 2010, les 1 120 salariés de l’usine Continental de Clairoix (Oise) se verront notifier la rupture de leur contrat de travail avec le fabricant de pneumatiques allemand Continental. Ils ne seront pas licenciés à ce stade mais signeront avec Continental une convention en vue d’un « congé de mobilité » pendant 24 mois, c'est-à-dire jusqu’au 31 décembre 2011. Rien ne changera cependant dans leur « quotidien » car ils ne se rendent plus au travail depuis le 11 mars 2009, date de l’annonce de la fermeture de leur usine par la direction de Continental.

Ce « congé de mobilité » leur permet de continuer à percevoir 65 % de leur salaire brut sur la période et de bénéficier des services de « l’Antenne emploi » mise en place en juillet 2009 (720 salariés inscrits à ce jour). Ils pourront enfin recevoir le soutien financier de Continental pour un « projet professionnel » : aide à la création ou reprise d’entreprise (plafond : 10 000 euros), aide individuelle à la formation (budget global de 3 millions d’euros) ou encore aide à la mobilité géographique de 1 500 euros brut si le nouvel emploi se situe à plus de 80 km du lieu de résidence. 
Outre la possibilité d’un « congé de mobilité » pendant deux ans, l’accord signé en juin 2009 entre la direction de Continental, les partenaires sociaux et l’Etat, prévoyait une indemnité supra légale de 50 000 euros et la rémunération de tous les salariés d’avril à décembre (2009) par Continental, en vertu d’une « dispense d’activité » à compter de l’annonce de la fermeture de l’usine. Au cours de ces 9 derniers mois, les salariés ont été mis en chômage partiel pendant une durée *****ulée de 15 semaines. Cette autorisation de chômage partiel a surpris certains observateurs dans la mesure où l’industriel avait clairement annoncé son intention de fermer le site. 
Pour atténuer l’effet de ces mesures de chômage partiel sur le plan salarial (l’indemnisation de l’employeur est de 60 % du salaire brut), Continental a « décidé d’indemniser ses salariés à hauteur de 75 % du salaire brut », a expliqué la direction de Continental à Usinenouvelle.com. 
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Concernant le site de Clairoix, une « convention de revitalisation » est en cours de discussion avec le Préfet et le Commissaire à la ré-industrialisation de Picardie Claude Trink. La fermeture de l’usine de Clairoix dont les capacités annuelles de production étaient d’environ 8 millions de pneus, figurait parmi les mesures jugées nécessaires pour réduire la surcapacité annoncée par Continental. 

Claire Garnier pour usinenouvelle.
Conti en lutt

Publié dans Boites en luttes

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