Les ex-salariés de PROMA France se mettent au vert par notre camarade Sylvie GEERTS

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

PROMA FRANCE, sous-traitant automobile de rang 2 était une entreprise située à Gien (Loiret) qui comptait 83 salariés. Je dis "était", car le tribunal de commerce a prononcé sa liquidation judiciaire le 11 Mars dernier, le site n'étant plus viable à cause de son faible chiffre d'affaires.
Pour info, nous avons travaillé pour Renault jusqu'en Mars 2009. Nous fabriquions les armatures de sièges de la Renault Clio III. Malheureusement pour nous,  Renault a choisi d'équiper les Clio avec les sièges de la Modus (pour réduire les coûts) et en clair,  ce constructeur nous a laché sans s'inquiéter des conséquences sur nos emplois !
Nous produisions également pour Peugeot  : il s'agissait des armatures de la 1007 (dont la production s'est arrêtée en novembre 2009, flop commercial oblige) et de la 407 dont les volumes devenaient de plus en plus faibles / 220 véhicules par jour ! A ce rythme là, on ne pouvait évidemment  pas tenir bien longtemps ! Pourtant ni Lear, le sous-traitant de rang 1, ni PSA ne se sont souciés de PROMA FRANCE. Aucun marché de remplacement ne nous a été confié, on nous a laissé mourir !
Pour courronner le tout, le groupe italien GRUPPOPROMA dont nous dépendions a décidé de se mettre en cessation de paiement : plutôt que de nous confier d'autres productions, il a préféré privilégier ses sites polonais et marocain  !
bref tout le monde nous a laché ! Y compris le gouvernement français qui a prêté 3 milliards d'euros à Renault et PSA, sans se soucier des sous-traitants !
 
Depuis maintenant plus de 80 jours, nous occupons le site jour et nuit. Nous réclamons une compensation perte d'emploi de 32000€.
Nous avons séquestré le directeur de PROMA FRANCE, placé des bouteilles de gaz, brûlé une partie du stock devant chez PSA, tout ça dans la plus grande indifférence !
Le groupe italien GRUPPOPROMA, LEAR et PSA, tous se renvoient la balle !
Même ESTROSI semble être indifférent puisqu'à ce jour il n'a pas daigné  nous recevoir, alors que depuis plus de 6 semaines nous sollicitons un rendez-vous  via nos politiques locaux !
Qu'à cela ne tienne : demain matin nous allons camper devant la mairie de Montargis avec nos tentes igloo jusqu'à ce qu'ESTROSI nous reçoive et prenne ses responsabilités !
Nous lançons un appel à la convergence des luttes contre les licenciements : il faut que ces patrons voyous soient sanctionnés ! Que le gouvernement français fasse en sorte de sauver du naufrage l'industrie en France !
Vous pouvez soutenir notre action en nous rejoignant devant la mairie de Montargis.
Vous pouvez nous adresser vos messages de soutien ou partager vos expériences à l'adresse suivante : sylvie.geerts@sfr.fr
Vos idées d'actions futures sont les bienvenues...
Merci à tous,
 
Sylvie GEERTS.

Publié dans Boites en luttes

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article