Routiers: un accord en bonne voie

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

Les syndicats et une organisation patronale du transport routier étaient proches d'un accord ce vendredi 11 décembre après une nuit de négociations.

"C'est un accord qui est en bonne voie mais qui n'est pas encore signé", a déclaré Frédéric Bérard (CFE-CGC). "J'espère qu'on aura cet accord, franchement j'y crois, je suis très optimiste", a dit Thierry Cordier (CFDT).
 
Entamées jeudi 10 décembre en fin d'après-midi dans un face-à-face de l'intersyndicale (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) et de quatre organisations patronales (FNTR, Unostra, OTRE et TLF), les discussions ne réunissaient plus en fin de nuit que les syndicats des quelque 500.000 salariés du secteur et une seule organisation patronale, TLF.

Trois organisations patronales, la FNTR, l'Unostra et l'OTRE, ont en effet quitté la table des négociations.

La délégation de l'OTRE, qui représente des PME et des TPE, a expliqué qu'une hausse des salaires de 4%, comme le demandaient les syndicats, "n'était pas possible pour les PME. C'est quelque chose de trop lourd à accepter et à assimiler dans le contexte actuel", a-t-elle expliqué. "Les marges de manoeuvre dans les PME du transport routier sont négatives ou nulles", a affirmé l'organisation qui proposait des hausses de 3% à 3,5%.

TLF représente de "gros groupes financiers qui ont la possibilité d'assimiler les revalorisations telles qu'elles sont demandées" par les syndicats, a souligné l'OTRE.

La FNTR, principale organisation du secteur, et l'Unostra se sont éclipsés sans faire de déclarations.

"TLF nous a fait des propositions qui sont presque à notre hauteur" et "est dans une démarche positive", a indiqué M. Jubin.

L'accord n'a pas été signé parce que le représentant de TLF n'avait pas le mandat pour le faire, les hausses salariales envisagées étant supérieures à celles pour lesquelles il avait été mandaté, ont expliqué les syndicats.

Le projet prévoit une augmentation des salaires de 4% en une ou plusieurs fois selon les coefficients horaires. Selon les syndicats, aux termes de son mandat, la délégation de TLF ne pouvait pas dépasser 3,5%.

Le texte envisage aussi la mise en place d'une mutuelle et l'engagement d'états généraux sur la profession, qui s'attaqueraient à des chantiers comme la convention collective et le 13e mois, a précisé M. Bérard.

Même s'il n'était signé que par une seule organisation patronale, l'accord s'étendrait à toute la profession au terme d'une procédure d'extension mise en oeuvre par les pouvoirs publics, a précisé une source syndicale.

De son côté, le gouvernement s'est engagé à un allègement des cotisations sociales patronales de 100 millions d'euros, renonçant finalement à réduire de 100 M la taxe carbone pour les entreprises du transport routier, comme l'avait annoncé le secrétaire d'Etat Dominique Bussereau la veille.

"On garde l'enveloppe de 100 millions d'euros mais c'est une réduction des charges patronales et non une réduction de la taxe carbone", a-t-on précisé au secrétariat d'Etat aux Transports.

L'octroi d'une remise sur la taxe carbone pour le transport routier, qui contribue le plus aux émissions de CO2 du secteur des transports, en plein sommet sur le climat à Copenhague, avait suscité des critiques. La fédération France nature environnement (FNE), notamment, avait estimé que le gouvernement français donnait là un "signal de repli inquiétant".

Faute d'un accord, les routiers bloqueraient des entrepôts de la grande distribution à partir de dimanche soir.
Source : Obs 

Publié dans Boites en luttes

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