Afin d'affirmer leur solidarité envers les salariés de GOODYEAR d'Amiens,touchés de plein fouet par une restructuration qui va entraîner la suppression de 817 emplois sur 1400, le syndicat CGT PHILIPS EGP s'est rendu sur le site d'Amiens à la rencontre du syndicat CGT GOODYEAR et des salariés.
Les deux organisations CGT se sont entretenues sur le démantèlement de nos sites industriels et la destruction de nos emplois. La France est victime d'une catastrophe voulue par des patrons qui ne connaitssent aucune limite ,avec la complicité d'un gouvernement qui se moque du monde du travail. Dans l'hexagone depuis des mois, les travailleurs mènent des luttes acharnées contre les plans de restructuration avec un constat flagrant :
l'inexistence des confédérations syndicales, qui nous laissent crever dans notre coin ,appelant à des journées de mobilisations éclatées sur plusieurs mois.
La CGT GOODYEAR d'Amiens et celle de PHILIPS EGP DREUX ,sont tombées d'accord : il leur faut développer une coordination unitaire de lutte, une coordination d'urgence qui doit s'unifier par secteur d'activité en regroupant les fédérations des boîtes en lutte. Selon les syndicalistes «RENAULT fait partie de la fédération de la métallurgie, GOODYEAR de celle de la chimie, mais avant tout ,ils font partie du domaine équipementier de l'automobile et voilà le paradoxe : deux fédérations distinctes pour une activité identique l'automobile.»Donc la mobilisation doit s'organiser autour de la création d'un pôle de coordination de lutte, autour d'un secteur précis où viendront se greffer toutes les entreprises d'activités diverses en lutte sur une base de revendications communes. Cela aura un impact plus puissant, qu'une lutte menée individuellement dans nos entreprises, affirment Mickael WAMEN secrétaire CGT de GOODYEAR et Manu GEORGET secrétaire de PHILIPS EGP.
Les deux organisations syndicales CGT vont se retrouver le 15 juillet 2009 à l'audience du TGI à Nanterre :
la justice devrait alors se prononcer sur l'argumentaire économique et l'annulation du plan social de GOODYEAR à Amiens. Un second rendez-vous est pris le 17 septembre 2009, devant la Bourse de Paris, afin de botter le cul des spéculateurs qui doivent payer leur crise et non la faire payer aux familles des travailleurs. Cette journée de grande ampleur doit impérativement déboucher sur d'autres actions, voire la grève iillimitée jusqu'à satisfaction. Une rencontre des GOODYEAR dans le local syndical CGT PHILIPS devrait avoir lieu d'ici quelques semaines.