Victoire à la SBFM

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

Renault réintingre les activités et le personnel de la SBFM

La lutte exemplaire, dans l’unité et le respect de tous, a payé. Depuis plusieurs semaines l’usine tournait sans direction générale, sans direction des ressources humaines, sans direction commerciale, sous la responsabilité directe des salariés toutes catégories confondues, montrant ainsi leur attachement, leurs compétences et leurs savoir-faire pour la poursuite de cette activité.

10 ans de perdus, et un désaveu cinglant pour tous ceux qui ont vanté les mérites de l’externalisation des productions.

C’est en quelques mots, le constat que l’on peut tirer de l’immense gâchis économique, humain, industriel qui s’est opéré pour répondre à des critères de rentabilité à court terme et au dogme financier du recentrage sur le cœur de métier, si chers à nos P.D.G successifs.

Après la réintégration des Fonderie de Cléon, celle de Caudan en appelle une nouvelle : celle des Fonderies du Poitou site spécialisé dans les culasses et les blocs moteurs de Renault, elle aussi vendue à Fiat puis Bavaria.

La CGT se félicite de cette décision de bon sens et félicite le personnel de la SBFM qui est resté uni, déterminé, participatif dans les décisions, les luttes pour pérenniser l’activité et le devenir des hommes dans cette région.

C’est une démarche, un combat qui doivent amener d’autres victoires,

notamment, à un moment où plusieurs équipementiers sont eux aussi maltraités, lâchés, abandonnés dans le tourbillon des restructurations qu’ont engagé les grands constructeurs avec l’appui des pouvoirs publics. Nous pensons notamment aux combats des salariés de Molex, Wagon ou de la Réparation Navale marseillaise.

C’est aussi la démonstration que lorsque les pouvoirs publics, les donneurs d’ordres, les représentants des personnels se mettent autour de la table des négociations, il est possible de sortir des conflits par le « haut » avec des propositions industrielles porteuses d’avenir autres que l’ANPE ou les reclassements incertains.

Cela renforce la proposition de la CGT pour la création de comités interentreprises au niveau de chaque filière industrielle.

C’est la mise à mal du modèle « automobile » érigé en dogme par le patronat de la métallurgie pour justifier toutes les externalisations de productions comme c’est le cas par exemple dans l’aéronautique.

C’est un point d’appui pour une véritable politique industrielle en France et en Europe, créatrice d’emplois qualifiés et pérennes.

de : CGT Métallurgie

Publié dans Boites en luttes

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