Hôpital public l'hécatombe
Sous prétexte de moderniser le système hospitalier,le gouvernement vise à mettre en pièces le service public de santé. il veut, nous faire croire que les problèmes dans la santé ne sont que des problèmes d’organisation. En réalité: le gouvernement veut aller encore plus loin dans la destruction du service public de santé
On fait place nette aux cliniques privées, des groupements de coopération sanitaire regroupant dans un cadre privé les cliniques commerciales et les hôpitaux publics sont instaurés. C’est le partage du marché du soin avec la privatisation des activités lucratives. Un directeur de l’Agence Régionale de Santé(ARS) tout puissant, véritable préfet sanitaire, dirigera le tout et répartira les enveloppes budgétaires et des directeurs “manageront” les hôpitaux-entreprises. Il n’existera aucun contre-pouvoir à la toute puissance des ARS car les DDASS, DRASS et les caisses d’assurance maladie sont menacées de disparition.
Sous prétexte d’améliorer les coopérations locales et les parcours de soins, on réduit drastiquement les moyens disponibles et les capacités d’hospitalisation. Au minimum 20 000 emplois seraient supprimés à l’échelle nationale alors que les récents décès à l’hôpital ont mis en lumière les conséquences dramatiques que peuvent causer les manques de moyens ! À 1035 hôpitaux on substituerait donc 300 « territoires de santé »
Depuis de nombreuses années, les établissements hospitaliers sont victimes de la politique d’austérité et d’un véritable étranglement, dont la Tarification à l'activité (T2A) ne permet plus d’assumer leur mission de service public. Ce principe favorise la surconsommation de soins médicaux (et donc les déficits) et n'incite pas à rétablir rapidement le patient. Globalement le développement des comportements préventifs est freiné et cela préside à la dégradation continuelle des conditions de travail et des exercices professionnels des personnels hospitaliers. Aujourd’hui, les patients et les personnels sont les premières victimes d’une gestion purement et exclusivement comptable de la santé.