Le fonds d’investissement américain HIG s’est porté candidat à la reprise partielle de l’usine Molex de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne), sous les auspices du ministre de l’Industrie, Christian Estrosi, hier. « Molex cède l’usine à HIG pour un euro symbolique avec les machines et les moules. Molex garantit pendant deux ans un chiffre d’affaires d’environ 2 millions d’euros à HIG. Molex apporte 5,4 M en cash. Et l’État s’engage sous la forme d’un prêt de 6,6 M pour garantir les investissements à réaliser ». Les syndicats sont inquiets de ce projet, qui prévoit de ne garder, au mieux, que 50 des 283 salariés.
Les salariés de Molex mitigés sur la reprise de leur usineCe projet concernerait, dans un premier temps, seulement 50 à 60 salariés sur les 283 qui travaillent sur le site.
L'annonce de la reprise éventuelle de l'usine Molex de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne) par le fonds d'investissement américain HIG a été accueillie sans illusion mardi matin, sur le site, par les salariés réunis en assemblée générale.Quelques instants plus tôt, le ministre de l'Industrie Christian
Estrosi venait en effet de confirmer, sur France 2, la signature de «la reprise», par le fonds industriel HIG : «Je suis en mesure de vous annoncer ce matin (. ..), après en avoir encore discuté toute la nuit dans des négociations très difficiles, que nous avons signé dans mon ministère, il y a à peu près une heure et demie de cela, la reprise, par un fonds industriel, d'une part de l'activité de Molex et de la relance d'une activité industrielle sur le site de Villemur», a-t-il déclaré dans Télématin. Le protocole, a rappelé devant une centaine de salariés le secrétaire du CE, Denis Parise (CGT), prévoit entre autres le maintien «sur le site, ou un autre lieu situé dans le bassin d'emploi» de 15 à 20 personnes sur l'effectif actuel de 283 employés. Avec «30 à 40 emplois supplémentaires» à terme, a-t-il ajouté.«On va droit contre le mur»«J'ai fini de rêver», s'est exclamé un employé, Jean-François Porté, à l'annonce de la signature du protocole, qui devait faire l'objet de discussions en fin de matinée à la préfecture de Haute-Garonne à Toulouse. «Ce n'est pas avec 15 personnes que l'on peut faire tourner l'usine, autant faire venir tout de suite 15 déménageurs», a-t-il dit.«On va droit contre le mur, ça fait un moment que je n'y crois plus», a affirmé un autre employé, Alain Papaix.Au micro, Guy Pavan, délégué CGT, a évoqué la réunion prévue à la préfecture avant de prévenir les salariés: «Nous reviendrons vers midi (pour une nouvelle assemblée générale) et vous serez devant un choix difficile face à une direction qui ne respecte rien et à un Etat et ses services qui laissent faire».«On s'est bagarré pendant dix mois, tout le monde dit qu'on a raison. Est-ce qu'aujourd'hui, il faut qu'on choisisse de baisser les bras (...) ou est-ce qu'on continue à dire qu'on a raison et à faire respecter nos droits ?», a-t-il demandé.L'usine de connectique automobile de Villemur-sur-Tarn est provisoirement close depuis le 6 août. Le groupe américain Molex a programmé la fermeture du site et le licenciement de 283 personnes pour fin octobre. Source: le parisien