CHAUNY : TOUS AVEC LES NEXANS JETES A LA RUE COMME DES MOINS QUE RIEN !

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX


Olivier Lazo : « S'ils décident d'une action comme un défilé, je serai auprès d'eux dans les rues ».

À l'heure du bras de fer, les Nexans attendent des soutiens. L'exemple vient de la Ligue des droits de l'homme.

 

«IL y a tous les problèmes humains qui vont apparaître avec 220 familles sur le carreau, et des dommages collatéraux dans la ville ! »
Président d'honneur de la Ligue des droits de l'homme de l'Aisne, Olivier Lazo parle dans le cadre de l'annonce de la fermeture des usines Nexans à Chauny (nos éditions des vendredi 18 et samedi 19).
« Dans l'Aisne, à Chauny, avec Nexans aujourd'hui, les salariés voient fleurir les licenciements collectifs commandés à tour de bras par les entreprises, alors que les salariés sont déjà sous pression. »
Olivier Lazo a été, ce week-end, l'un des premiers à appeler à un grand mouvement de solidarité dans Chauny pour les salariés jetés hors de leur entreprise.
Sa prise de parole précède l'appel qui va être lancé aujourd'hui par les responsables syndicaux (l'union de demain), David Quillet, délégué CGT, souhaitant « une prise de conscience sur la ville », un soutien matériel et un soutien moral aussi larges que possible.
« Tandis que nous occupons le site (NDLR. en attendant la réunion décisive du 30 septembre à Clichy), nous serons sensibles à des gestes comme quelqu'un qui apporte un paquet de café ou quelqu'un qui vienne discuter avec nous. »
C'est bien ce qui motive Olivier Lazo : « Je suis prêt à venir m'entretenir avec eux, même si je sais que c'est une démarche

toute symbolique. Il est clair que je ne peux pas faire de miracle, peser en quoi que ce soit dans ce qui se dessine pour eux, mais comme humaniste, je peux au moins apporter un soutien moral, être à côté de ceux qui souffrent, contribuer à alerter la population. »
Question de dignité
Le président d'honneur de la LDH de l'Aisne exprime aussi de la colère : « Les patrons de Nexans, comme d'autres, se cachent derrière la crise pour imposer les régressions sociales. Les salariés sont traités avec le plus grand mépris, avec cette épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes, qui contribue à renforcer l'instabilité et l'insécurité. On prend les gens pour des pions. On dispose d'eux comme d'une variable d'ajustement pour augmenter les profits ».
Pour lui, la défense des droits de l'homme commence au quotidien par la défense du droit au travail : « Dans ce système économique, le travail est l'élément majeur de l'indépendance des hommes et des femmes, ainsi que leur ancrage principal à la vie. L'absence d'emploi est le signe d'une mise à l'écart, une discrimination… Il n'est pas superflu de rappeler que la première obligation de la société est de fournir du travail à ses membres - article 23 de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Il faut être solidaires des Nexans, dans une lutte pour la dignité».
François FENE

Blog: jacques tourtaux

Publié dans Boites en luttes

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