EPERNAY : CONTRE LE PLAN SOCIAL QUI SE PRECISE DEBRAYAGE CHEZ CORDIER-PAPEYRE A MAGENTA
Le plan social se précise
Les salariés de Cordier-Lapeyre, à Magenta ont procédé hier à un débrayage de quatre heures, suite à l'annonce d'un plan social.
LE plan de restructuration se précise chez Cordier - Lapeyre, l'usine de Magenta qui produit des escaliers bois et emploie 220 personnes. La direction a annoncé dernièrement au comité d'entreprise vouloir réduire l'effectif à 182 salariés.
Les syndicats FO-CGT-CFDT restent sceptiques sur les raisons de ce plan de sauvegarde de l'emploi et sur ses objectifs ; ils réclament sa suspension. « Le directeur général de Lapeyre vient de changer, cela remet en question le plan décidé par ses prédécesseurs », estiment-ils. Hier, le mouvement de grève a été suivi par près de 90 % du personnel, selon l'intersyndicale.
« Sur les 41 suppressions de postes, le groupe Saint-Gobain (auquel appartient Cordier-Lapeyre) propose autant de solutions de reclassement. 20 à Pastural (à Épernay) et le reste sur les sites de Pont-à-Mousson et Foug (Meurthe-et-Moselle) », indique Martial Serant, délégué syndical CGT.
Objectif : réduire le prix de revient
Neuf postes devraient être supprimés à l'administration et trente-deux à la production. Suites à ces annonces, le comité d'entreprises nourrit plusieurs inquiétudes. « Est-ce que les personnes concernées vont être prêtes à quitter
Épernay ? Est-ce qu'ils auront la polyvalence nécessaire pour prendre un poste là-bas, car ces sites travaillent sur de l'acier », s'interroge Mickaël Duloquin, délégué FO.
« De plus, certains postes supprimés sont des postes occupés ponctuellement. Pourtant la direction veut supprimer le poste et un emploi complet. On ne comprend pas pourquoi », ajoute Martial Serant.
« Lapeyre a une volonté : réduire les prix de revient de ses escaliers, ils nous mettent en concurrence avec des entreprises du groupe basées à l'étranger et d'autres, extérieures au groupe. Ils veulent se débarrasser de nous car ils savent pertinemment que ces offres de reclassements ne vont pas toutes être acceptées », accuse un salarié.
Le comité d'entreprise a nommé un expert-comptable et s'est rapproché de l'avocate Caroline Substelny, qui défend déjà les intérêts de salariés de la PTPM, « son rôle sera de vérifier si la procédure de PSE se fait dans les règles, et de contre attaquer si elle ne l'est pas », ont précisé les représentants du personnel.
Source : L'UNION