Le directeur de l'usine Rohm and Hass libéré
Séquestré depuis lundi après-midi, le directeur de l'usine Rohm and Hass à Semoy (Loiret), appartenant au groupe américain Dow Chemical (industrie chimique), a été libéré mardi en milieu de journée par les salariés. Le directeur pouvait sortir de son bureau, aller où il voulait, mais il ne pouvait quitter le site. Une vingtaine de salariés étaient restés sur place toute la nuit. "Nous avons décidé de laisser libre le directeur pour faire un pas en avant dans les négociations. Mais le site reste bloqué", a indiqué Christophe Filippini, délégué syndical Sud-Chimie.
L'usine, qui emploie 97 personnes, produit des adhésifs spéciaux pour l'automobile et l'emballage. Sa fermeture est prévue fin 2010. "Nous protestons contre la fermeture du site, d'autant que des experts ont montré qu'il est rentable. C'est notre première revendication. Ensuite, nous demandons une prime préjudice spéciale Semoy. Il y a des suppressions de postes sur d'autres sites, mais une seule fermeture d'usine, la nôtre", a expliqué Martine Filippini, secrétaire du comité d'entreprise. Les salariés demandent "100.000 euros par personne".
Les salariés avaient bloqué l'usine pendant douze jours cet été, toujours pour protester contre sa fermeture et réclamer un meilleur plan social. Le groupe américain a annoncé mi-juillet la fermeture de l'usine de Semoy dans le cadre d'une restructuration de ses activités en France. Une dizaine de personnes, attachées à des postes administratifs, se verront proposer un reclassement à Paris. Les autres salariés seront licenciés.
AFP