8 février 1962 métro Charonne ca vous rappelle rien ???
À l'époque, Charles de Gaulle est président de la République et Maurice Papon préfet de police (homme politique et haut-fonctionnaire français, condamné en 1998 pour complicité de crimes contre l'humanité pour des actes commis alors qu'il était secrétaire général de la préfecture de Gironde entre 1942 et 1944, sous l'occupation allemande) .
Le contexte historique est celui de la guerre d'Algérie, qui dure déjà depuis plusieurs années. Les politiciens de l'époque s'accordent en coulisse sur la nécessité d'accorder à l'Algérie son indépendance. Seule l'OAS refuse cette possibilité.
Depuis des mois, les tueurs de l'OAS frappent en toute impunité, multipliant les attentats, entretenant un climat de peur, de violence, espérant enrayer le processus d'indépendance de l'Algérie.
Étant donné le contexte des plus tendus et l'état d'urgence décrété en avril 1961, les manifestations sur la voie publique ont été interdites par arrêté préfectoral.
Le 17 octobre 1961, lors d'une manifestation à l'appel de la fédération de France du FLN, des dizaines d'algériens (entre 32 et 325 selon les sources) sont tués à Paris et en banlieue.
Le 7 février 1962, à Paris, en plein après-midi, dix nouvelles charges de plastic secouent la capitale. Le soir même, une réunion de toutes les organisations [1] syndicales, politiques, étudiantes désireuses de s'opposer à l'OAS, décident d'une manifestation pour le lendemain 8 février 1962, à 18h30, place de la Bastille, dans le but de dénoncer les agissements de l'OAS ainsi que la guerre d'Algérie. Le préfet Maurice Papon donne l'ordre de réprimer cette manifestation, à l'instar de la répression du 17 octobre 1961.