A quand la chute du mur de l’argent ?
Hillary Clinton, Gordon Brown, Dimitri Medvedev, et Nicolas Sarkozy se sont précipités à Berlin pour fêter, avec Angela Merkel, les 20 ans de la chute du mur. Poutine manquait au tableau, lui qui est un exemple des réussites de cette fin du « bloc soviétique » , qui l’a fait passer d’obscur lieutenant-colonel du KGB, qu’il était en 1989 en Allemagne de l’Est, au rang d’homme fort d’une Russie rentrée dans le giron du monde capitaliste, de l’argent roi et de la corruption.
Ce mur, construit pour arrêter l’hémorragie de ceux qui quittaient l’Est pour l’Ouest, où le niveau de vie était nettement plus élevé, faisait de ce demi pays qui n’avait de communiste que le nom et où toute opposition politique était réprimée, une prison pour les peuples. La frontière entre les deux Europe, dont le mur de Berlin n’était qu’un maillon, était une monstruosité. Mais les grandes puissances qui en fêtent la fin, ne sont-elles pas celles qui avaient décidé, d’un commun accord à l’issue de la guerre mondiale, de couper l’Europe en deux ?
Dans l’Allemagne réunifiée les inégalités demeurent avec des salaires toujours plus faibles à l’est qu’à l’ouest et un taux de chômage plus fort. Et surtout elles s’accroissent entre les riches et les pauvres dans l’ensemble du pays, comme ici en France, avec la crise.
La fin du bloc de l’Est a surtout été une fête pour les financiers de Wall Street (la « Rue du mur »… et de l’argent), des bourses de Paris, Londres ou Tokyo qui peuvent faire valser leurs capitaux d’un bout à l’autre de la planète, exploiter la main d’œuvre en Roumanie, Russie ou Chine. Mais elle a plus facilité la libre circulation des marchandises et des capitaux que celle des peuples.
Car pour un mur de perdu, dix de retrouvés.
730 kilomètres de mur ont été érigés par le gouvernement d’Israël pour séparer les ghettos de misère où il cantonne la population palestinienne, des colonies israéliennes implantées en Cisjordanie. Un mur dont, vendredi dernier, les habitants du petit village palestinien de Nilin ont symboliquement abattu un pan.
Et c’est un rideau de fer de 1 200 kilomètres de long, longé par un no man’s land bardé de dispositifs électroniques, caméras, senseurs terrestres, que construisent les Etats-Unis à la frontière du Mexique pour empêcher l’immigration clandestine. Le mur de Berlin a fait 137 morts entre 1961 et 1989. Mais plus de 5 000 émigrants sont morts en tendant de passer du Mexique aux USA au cours de 15 dernières années, tués par les garde-frontière, ou décédés en tentant de passer par les zones montagneuses et désertiques moins surveillées.
Les gouvernements de France, d’Angleterre, d’Espagne, d’Italie n’ont pas besoin de murs pour faire la chasse aux immigrés venus des pays du sud. Ils ont les mers. Le 25 septembre dernier, une petite embarcation, avec 60 émigrants de Guinée et du Sénégal, a chaviré, entre le Maroc et l’Espagne. Les 11 survivants ont été aussitôt réexpédiés en Afrique. En août, 73 autres, venus d’Ethiopie et d’Erythrée, étaient morts de faim et de soif sur un bateau au large de la Sicile. Le gouvernement italien a instauré un délit d’aide à l’immigration clandestine pour les pêcheurs qui viendraient à secourir ces embarcations d’infortune. Comme le gouvernement français a fait de l’aide aux réfugiés de Calais un délit. Et Sarkozy et Brown organisent en commun des charters pour renvoyer des émigrés afghans vers leur pays d’origine, là où la France, l’Angleterre et les USA, entretiennent une guerre sanglante.
Murs, barbelés, chasses à l’homme n’empêchent pas des millions de femmes et d’hommes, quittant les pays où les grandes puissances et leurs trusts entretiennent la misère, d’affluer au risque de leur vie vers les pays riches pour y trouver de quoi faire survivre leurs familles. D’autant que les patrons d’ici sont trop contents de pouvoir les sous-payer parce que sans droits. Jusqu’à ce que ceux-ci, travailleurs comme nous tous, se rebiffent collectivement pour imposer leurs droits, comme les 5 000 travailleurs sans papiers actuellement en grève en région parisienne.
Pour en finir avec ces barrières que les gouvernants érigent un peu partout dans le monde pour protéger les possédants de la misère qu’eux même engendrent, il faudra en finir avec les banques, les grands trusts qui dominent le monde.
C’est le mur du fric qu’il faudra faire sauter.
Ce mur, construit pour arrêter l’hémorragie de ceux qui quittaient l’Est pour l’Ouest, où le niveau de vie était nettement plus élevé, faisait de ce demi pays qui n’avait de communiste que le nom et où toute opposition politique était réprimée, une prison pour les peuples. La frontière entre les deux Europe, dont le mur de Berlin n’était qu’un maillon, était une monstruosité. Mais les grandes puissances qui en fêtent la fin, ne sont-elles pas celles qui avaient décidé, d’un commun accord à l’issue de la guerre mondiale, de couper l’Europe en deux ?
Dans l’Allemagne réunifiée les inégalités demeurent avec des salaires toujours plus faibles à l’est qu’à l’ouest et un taux de chômage plus fort. Et surtout elles s’accroissent entre les riches et les pauvres dans l’ensemble du pays, comme ici en France, avec la crise.
La fin du bloc de l’Est a surtout été une fête pour les financiers de Wall Street (la « Rue du mur »… et de l’argent), des bourses de Paris, Londres ou Tokyo qui peuvent faire valser leurs capitaux d’un bout à l’autre de la planète, exploiter la main d’œuvre en Roumanie, Russie ou Chine. Mais elle a plus facilité la libre circulation des marchandises et des capitaux que celle des peuples.
Car pour un mur de perdu, dix de retrouvés.
730 kilomètres de mur ont été érigés par le gouvernement d’Israël pour séparer les ghettos de misère où il cantonne la population palestinienne, des colonies israéliennes implantées en Cisjordanie. Un mur dont, vendredi dernier, les habitants du petit village palestinien de Nilin ont symboliquement abattu un pan.
Et c’est un rideau de fer de 1 200 kilomètres de long, longé par un no man’s land bardé de dispositifs électroniques, caméras, senseurs terrestres, que construisent les Etats-Unis à la frontière du Mexique pour empêcher l’immigration clandestine. Le mur de Berlin a fait 137 morts entre 1961 et 1989. Mais plus de 5 000 émigrants sont morts en tendant de passer du Mexique aux USA au cours de 15 dernières années, tués par les garde-frontière, ou décédés en tentant de passer par les zones montagneuses et désertiques moins surveillées.
Les gouvernements de France, d’Angleterre, d’Espagne, d’Italie n’ont pas besoin de murs pour faire la chasse aux immigrés venus des pays du sud. Ils ont les mers. Le 25 septembre dernier, une petite embarcation, avec 60 émigrants de Guinée et du Sénégal, a chaviré, entre le Maroc et l’Espagne. Les 11 survivants ont été aussitôt réexpédiés en Afrique. En août, 73 autres, venus d’Ethiopie et d’Erythrée, étaient morts de faim et de soif sur un bateau au large de la Sicile. Le gouvernement italien a instauré un délit d’aide à l’immigration clandestine pour les pêcheurs qui viendraient à secourir ces embarcations d’infortune. Comme le gouvernement français a fait de l’aide aux réfugiés de Calais un délit. Et Sarkozy et Brown organisent en commun des charters pour renvoyer des émigrés afghans vers leur pays d’origine, là où la France, l’Angleterre et les USA, entretiennent une guerre sanglante.
Murs, barbelés, chasses à l’homme n’empêchent pas des millions de femmes et d’hommes, quittant les pays où les grandes puissances et leurs trusts entretiennent la misère, d’affluer au risque de leur vie vers les pays riches pour y trouver de quoi faire survivre leurs familles. D’autant que les patrons d’ici sont trop contents de pouvoir les sous-payer parce que sans droits. Jusqu’à ce que ceux-ci, travailleurs comme nous tous, se rebiffent collectivement pour imposer leurs droits, comme les 5 000 travailleurs sans papiers actuellement en grève en région parisienne.
Pour en finir avec ces barrières que les gouvernants érigent un peu partout dans le monde pour protéger les possédants de la misère qu’eux même engendrent, il faudra en finir avec les banques, les grands trusts qui dominent le monde.
C’est le mur du fric qu’il faudra faire sauter.
9 novembre 2009
Source http://www.convergencesrevolutionnaires.org/