Albi. Septième jour de grève pour les éboueurs
- Aucun terrain d'entente n'a encore été trouvé entre la C2A et les agents de la collecte qui doivent renégocier aujourd'hui.
« On nous propose de majorer notre prime de doublage les lendemains de jours fériés à 160 € (N.D.L.R. : 122 € actuellement) mais ce n'est pas ce qui nous intéresse, explique Jean-louis Puech, du syndicat des territoriaux de l'Albigeois CGT. Il n'y a qu'une minorité d'agents qui font le doublage, nous, on veut que tout le service soit concerné. » Ce que souhaitent les grévistes (99 % du personnel, selon les agents et 74 %, selon la C2A), c'est la revalorisation de leur indemnité d'administration et de technicité (IAT). Ils demandent 125 € pour aligner leur régime indemnitaire sur les chauffeurs d'Albibus. S'ajoutent aussi des revendications sur la titularisation de 4 contractuels et sur de nouveaux locaux techniques.
« Si ça n'aboutit pas, la benne de santé publique pour les hôpitaux et cliniques ne sera pas reconduite, Jarlard et Ranteil seront bloqués. » Hier, la benne a circulé et les barrages sur le site de Ranteil étaient filtrants.
Pour l'heure, le centre-ville n'a pas encore pris l'aspect d'une décharge à ciel ouvert. Il en est autrement dans les autres quartiers où les poubelles débordent. A raison de 80 t d'ordures ménagères qui ne sont plus enlevées tous les jours par les agents, le calcul est vite effectué. Encore quelques jours de blocage et la situation sanitaire deviendra vite problématique.
«C'est inquiétant et dérangeant»
Jacques Lasserre, chargé du dossier pour la C2A, qui n'a pas souhaité rencontrer les grévistes, hier, a improvisé une conférence de presse à la mairie de Saint-Juéry. « On ne s'attendait pas à cette grève qui est tombée la veille de Noël alors qu'on se rencontre tous les mois. Cet effet de surprise entrave les négociations. c'est inquiétant et dérangeant pour la population. Dans l'état actuel, on n'envisage pas une revalorisation de cette prime, les élus n'y sont pas favorables. Accepter leurs revendications, ça veut dire qu'on va avoir une grève dans tous les services pour l'étendre à près de 250 personnes. On a proposé une prime de doublage de 160 €, c'est tout ce qu'on pouvait faire. Nous avons prévu de nombreuses mesures pour les aider : équiper toute la flotte de véhicules de boîtes automatiques, développer les systèmes de conteneurs, construire un nouveau centre technique, incorporer les contractuels en fonction des postes qui se libèrent. »
LA DEPECHE