Amiens Dunlop : déjà 13 réunions pour une seule négociation et un délégué CGT licencié.

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX


AMIENS
 Dunlop : une fin d'année tendue
 
La direction de Dunlop aurait-elle joué la montre pour en lâcher le moins possible ?

C'est le sentiment qui prédominait hier chez la CFTC, au sortir d'une 13 e réunion de renégociation de l'accord sur l'organisation du travail en 4 X8, dont le processus avait été gelé le 13 novembre par le groupe.

La fin d'année étant proche, « elle veut maintenant boucler l'affaire rapidement, alors que c'est elle qui a bloqué les négociations pendant un mois. »

Sur le fond, les organisations ont obtenu notamment 11 €/mois d'augmentation, « un léger mieux sur les jours de congés ».

Mais aussi une possibilité d'intéressement (100 €/trimestre en 2010) retient pour sa part l'UNSA. « Il restera soumise à des objectifs à réaliser », modère la CFTC, qui n'y croit guère en regard « du mauvais fonctionnement de l'usine lié à l'incompétence de la direction. »

Sur le calendrier de travail 2010, c'est aussi la soupe à la grimace. Similaire en gros à celui de cette année, il n'acte toujours pas de fermeture de l'usine entre Noël et le Nouvel an, comme le réclament les organisations.

Quant au point de blocage majeur sur les avenants individuels à proposer aux salariés qui souhaiteront quitter l'usine, là encore, aucune avancée.

Une 14 e réunion est prévue jeudi. Lèvera-t-elle cet obstacle ? L'UNSA (majoritaire) le redit en tout cas : elle ne signera rien sans un règlement de cette question.

Un ex-élu CGT licencié suite aux grèves

La CGT de son côté met en lumière un autre motif de tension dans cette dernière ligne droite de 2009. Son ex-délégué Serge Devaux a reçu vendredi dernier sa lettre de licenciement pour « faute grave ».

Cette décision fait suite aux grèves de fin octobre devant le site, au cours desquelles le salarié aurait, selon le responsable des ressources humaines, entravé le passage des camions et menacé un cadre, Serge Devaux ayant déjà été sanctionné en avril pour « agressivité excessive à l'égard de la hiérarchie. »

L'intéressé a déjà contesté ces faits et compte porter son licenciement le cas échéant devant les Prud'hommes. « La grève est un droit constitutionnel. D'autres salariés sont en attente de sanctions suite à cette grève », dénonce la CGT de l'usine voisine Goodyear.

Pour qui cette décision « provocatrice » n'est due qu'à l'opposition affichée de Serge Devaux « aux 4 X 8 inhumains et illégaux. »
Source courrier-picard.fr 
Blog Cyril Lazaro 

Publié dans Boites en luttes

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