Besancenot et Mélenchon au chevet de syndicalistes grévistes de la faim à GrDF, font-ils ce que les confédérations syndicales devraient faire?
Deux leaders de gauche, Olivier Besancenot (NPA), et l'eurodéputé Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) sont venus soutenir vendredi trois syndicalistes de Sud-Energie, en grève de la faim en solidarité avec un salarié de GrDF, Nordine, licencié.
En visite dans les locaux syndicaux de l'unité Réseau Gaz Paris, M. Besancenot a déclaré à l'AFP être "venu pour soutenir les salariés en grève de la faim contre la répression et obtenir la réintégration de Nordine (...), et la levée de toutes les sanctions".
Nordine, militant Sud-Energie, a été licencié le 15 décembre. Selon ce syndicat, ce licenciement est lié à sa participation à la grève du printemps. La direction de GrDF dément, indiquant que le salarié a été licencié pour "des manquements répétés commis dans l'exercice de son travail, bien avant et bien après le mouvement social".
Deux des syndicalistes issus d'EDF et d'ErDF, sont en grève de la faim, l'un depuis lundi, l'autre depuis jeudi. Nordine, qui avait également entamé une grève de la faim lundi, y a mis fin jeudi, en raison d'une dépression, a précisé Anne Debrégeas (Sud-Energie).
Pour M. Besancenot, "il y a une direction qui veut faire l'exemple, veut casser des têtes". "N'importe quel salarié, n'importe quel syndicaliste, n'importe quel militant politique du mouvement ouvrier, doit se sentir concerné, s'il n'obtient pas la levée de ces sanctions-là, je pense que ce sera un recul pour l'ensemble des salariés", a-t-il estimé.
De son côté, Jean-Luc Mélenchon a déclaré à l'AFP que la grève de la faim "est une forme d'action totalement inhabituelle dans ce milieu qui a une tradition d'organisation syndicale très forte. Pourquoi on en est arrivé là ? Parce qu'on est, dans cette entreprise, confrontés à une vague sans précédent de répression, de militants syndicalistes punis, licenciés dans des conditions qui sont visiblement faites pour intimider et faire peur".
"On est du côté de la face la plus sombre du sarkozysme : la brutalité, la violence sociale, avec l'intention affichée de faire peur" et de "criminalisation de l'action syndicale".
Selon Anne Debrégeas, "aujourd'hui, il y a une chasse aux sorcières. Ils essaient de faire peur à tous ceux qui veulent militer", a-t-elle ajouté.
Source AFP et romandie.com