BUSSEREAU LA TETE DANS LE SEAU : LES CONDUCTEURS ROUTIERS LUI FONT LE COUP DE LA PANNE ! LES NEGO PEAU DE CHAGRIN SONT DANS L'IMPASSE !

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

Les négociations avec les routiers dans l'impasse

Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 10/12/2009 à 07:11 - mis à jour le 10/12/2009 à 07:23

 

 
En juin 2008, les routiers avaient déjà bloqué quelques axes. Ici, à la frontière franco-espagnole.

REUTERS

En juin 2008, les routiers avaient déjà bloqué quelques axes. Ici, à la frontière franco-espagnole.

Les discussions entre le patronat et les syndicats a tourné court mercredi malgré la proposition du gouvernement de réduire de 100 millions d'euros la taxe carbone des entreprises du secteur afin de les encourager à faire des concessions aux salariés.

Si Dominique Busssereau pensait lever la menace d'une grève brandie par les routiers, en leur proposant uniquement une baisse de la taxe carbone, il doit être bien déçu.

Car les syndicats de routiers ont accueilli avec colère sa proposition de réduire de 100 millions d'euros la taxe carbone, et ont quitté la table des négociations salariales un peu avant minuit et après quelque 10 heures de discussions mercredi.

"On nous prend pour des cons, on va aller au conflit, c'est tout", a déclaré Gérard Martinez (FO). Selon lui, les 100 millions proposés permettraient au patronat d'augmenter les salaires de 1%.

"On a affaire comme d'habitude à des patrons qui se comportent comme des chasseurs de primes", qui "ne pensent qu'à une seule chose: se faire payer les salaires par quelqu'un d'autre", a lancé Maxime Dumont (CFDT). "Ils n'ont fait aucune proposition, aucune concession (...) Les salariés ont fait des propositions, l'Etat en a fait, de l'autre côté on a un mur", a-t-il déclaré.

Les syndicats réclament des hausses minimales de 4% des salaires, le patronat propose une augmentation de l'ordre de 2%.

Les syndicats doivent se réunir en intersyndicale jeudi à 14h pour décider s'ils reviennent ou non à la table de négociations pour une nouvelle séance annoncée pour 16h.

Faute d'accord avant vendredi, les routiers menacent de bloquer à partir de dimanche soir des entrepôts de la grande distribution, ce que le gouvernement souhaite empêcher à quelques jours des fêtes de fin d'année.

Les syndicats des quelque 500 000 salariés du transport routier de marchandises ont appelé à la grève notamment pour obtenir des hausses de leurs salaires et de leurs frais de déplacement.

Le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau (5eG) et son directeur de cabinet Marc Hamy (4eG), participent, le 9 décembre 2009 au ministère des Transports à Paris, à une réunion avec les organisations patronales et syndicales du transport routier de marchandises.

AFP/Bertrand Guay

Le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau participent, le 9 décembre 2009 au ministère des Transports à Paris, à une réunion avec les organisations patronales et syndicales du transport routier de marchandises.

M. Bussereau a présenté sa proposition comme "un geste de l'Etat pour faciliter le dialogue". Les organisations patronales avaient demandé des aides au niveau des charges sociales, une défiscalisation des heures supplémentaires et une remise sur la taxe carbone, qui s'éleverait selon la FNTR, première organisation patronale du secteur à 400 millions d'euros.

Dans la journée, le secrétaire d'Etat avait également proposé la tenue "d'états-généraux du transport" en janvier pour mettre à plat l'ensemble des problèmes du secteur.

"Demander 10 euros, ça n'a rien de délirant"

Ils se tiendraient sous l'égide du ministère et comprendraient "trois piliers: social, environnemental et économique", a indiqué Gérard Martinez, secrétaire général de FO transports. Ils s'attaqueraient notamment au chantier de la convention collective.

"Un document de cadrage" sur les états généraux, prévoyant "la négociation d'une nouvelle convention collective et la modernisation du dialogue social", a été distribué, a indiqué la FNTR.

Les syndicats réclament 10 euros brut de l'heure pour les coefficients les plus élevés (soit une hausse de 9%), 4% de hausse pour les cadres, 4% pour les frais de déplacement et un 13e mois pour tous.

"Une femme de ménage, aujourd'hui, c'est 12 à 15 euros de l'heure. Un chauffeur routier, c'est 9,16. Quand on demande 10 euros, ça n'a rien de délirant", a lancé Bernard Jubin (CFE-CGC). Selon lui, les routiers forment désormais "un sous-prolétariat".

Les médiateurs nommés par M. Bussereau, présents à la réunion, ont proposé des augmentations de salaires de 3% et de 4%, selon les coefficients horaires, et de 2% pour les frais de déplacement, comme base de négociation, selon plusieurs participants.
Blog Jacques tourtaux

Publié dans Boites en luttes

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