Chahut au conseil général d'Eure-et-Loir

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

 La séance du conseil général consacrée aux ajustement budgétaires a été interrompue hier par des manifestants contre la réforme des retraites.

Chahut cg FSUA l’heure à laquelle les estomacs commencent à se distendre dans des borborygmes contagieux, les élus du conseil général d’Eure-et-Loir ont été brutalement sortis de leur torpeur hier matin. Alors qu’on s’acheminait doucement à la mi-journée vers la dernière heure de débat autour des ajustements financiers visant à clore le budget 2010, une cinquantaine de manifestants contre la réforme des retraites a envahi l’hémicycle départemental en interrompant les débats.
 
En scandant « Retrait, retrait de cette loi à la c.. ! », les manifestants pour la plupart issus des rangs de la CGT et de la FSU ont aussi appelé le président du conseil général à se joindre à eux : «Albéric avec nous !». «Puisque le texte sur la réforme des retraites est en cours d’examen au Sénat, nous voulons que M. le sénateur de Montgolfier vienne nous expliquer son vote», a expliqué le porte-voix des manifestants.

«Il ne viendra pas sous les huées»


Alors que les conseillers généraux de gauche se sont joints aux manifestants, rares ont été ceux de la majorité départementale à rester dans l’hémicycle. «Albéric de Montgolfier est disposé à recevoir une délégation mais il ne viendra pas dans l’hémicycle sous les huées. Dans ces conditions, c’est impossible», a lancé Xavier Nicolas. Fin de non recevoir du côté des manifestants qui ont alors entonné l’Internationale...

Du coup, comme le président du conseil général ne revenait pas, les manifestants se sont installés dans les fauteuils des élus afin de simuler, avec une dose d’humour, quelques votes de délibération. «Une subvention de 35 000 euros pour les grévistes ?» «Adoptée !», a clamé l’assistance en levant la main. «Quand est-ce qu’il revient Albéric ? Il n’a rien à craindre, nous on n’a pas de flash-ball», a lancé un manifestant avant que les autres n’entament un ultime «Montgolfier, dégonflé !».
Dans cette ambiance rigolarde, les manifestants ont estimé au bout d’une heure et demie qu’ils en avaient assez fait. Ils ont donc repris leurs calicots et leurs drapeaux et ont quitté l’hémicycle avant même qu’une armada de policiers en tenue de maintien de l’ordre et stationnée dans les couloirs adjacents n’ait à intervenir.
Stéphane Marchand
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