CHATEAU-THIERRY : 50 LICENCIEMENTS EN VUE CHEZ GEA-WESTFALIA
Un plan social est en préparation sur le plus gros site castel de GEA-Westfalia. 50 salariés (sur 208) sont menacés.
L'USINE grogne depuis une dizaine de jours. Très peu d'information filtre à l'extérieur, mais des salariés ont pris l'initiative d'évoquer le sujet : pour la première fois de son histoire, GEA-Westfalia est en phase de licencier. « Nous n'avons rien vu venir », constate l'un des employés* ayant accepté de nous rencontrer.Un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), plus vulgairement nommé plan social, est actuellement en préparation chez Westfalia separator production France (WSPF), le plus gros des quatre sites de Château-Thierry (lire par ailleurs). Plusieurs réunions entre le comité d'entreprise et la direction ont déjà eu lieu pour aborder le sort des 208 salariés. La dernière en date s'est déroulée hier matin.
Les données sont encore susceptibles de varier. Aujourd'hui, d'après plusieurs sources internes, 50 salariés sont concernés par le PSE. Le personnel de production (montage, essais, expédition) serait principalement touché. La raison invoquée ? La crise ! « Depuis mars dernier, l'usine fonctionne à cloche-pied », constate un autre salarié.
La baisse des commandes explique ainsi la suppression de poste sur le site spécialisé dans la fabrication de séparateur et de centrifugeuse pour les bateaux.
Discussions en cours
50 salariés concernés ne signifient pas pour autant 50 licenciements. Des solutions ont déjà été trouvées pour 13 personnes : départs à la retraite ou volontaires.
Un chiffre voué à augmenter par la suite. Les discussions se poursuivent en effet et la décision finale n'est pas attendue avant novembre.
Les différents participants restent discrets, voire muets, à ce sujet. La direction n'a pas souhaité répondre à nos questions.
Du côté du comité d'entreprise, les réponses sont pour le moment vagues. « Des propositions ont été formulées. Il faut laisser toutes leurs chances à la négociation ».
Selon nos sources, la principale demande du CE serait d'éviter les disparitions de postes en ayant recours au chômage partiel. Une mesure à laquelle l'entreprise fera déjà appel pour l'atelier d'usinage (36 personnes). Ce mois-ci, son personnel travaillera une semaine de moins.
Julien ASSAILLY
* Les personnes interrogées ont préféré garder l'anonymat.
Blog Jacques tourtaux