CHAUNY : A L'INSTAR DES CONTI, LA LUTTE DE CLASSES S'AVERE PAYANTE ! LES NEXANS OBTIENNENT UNE INDEMNITE SUPRA-LEGALE DE 50 000 EUROS !

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

Chauny   Nexans : et 15 qui font 50 000 euros

Les Nexans devraient partir avec un chèque d'un montant minimum de 50 000 euros en supra-légale.

CHAUNY (Aisne). Les Nexans ont obtenu, hier, une indemnité supra-légale de 50 000 euros, la direction ayant rallongé son offre de 15 000 euros. Suffisant ?

  UN coup de bluff par-ci, une intox par-là, une mayonnaise montée sous les fenêtres du siège parisien… En deux mois de conflit, les Nexans l'ont joué fine dans le bras de fer avec leur direction. Force est de reconnaître que les délégués syndicaux ont sorti par le haut leurs 220 camarades priés de prendre la porte. Et ce n'est peut-être pas fini…
Avant d'entamer les négos, ils savaient que leur patron, Nobert Bluthé, pouvait se montrer généreux. Le PDG de Nexans ne vantait-il pas lors d'interviews la valeur sociale de son groupe ? Encore fallait-il lui prendre la main pour qu'il signe un chèque un peu plus gros.
On en était resté, jeudi dernier, après une première réunion à une indemnité supra-légale (qui s'ajoute à celle prévue par la loi) de 35 000 euros par salariés (sans condition d'ancienneté). « Après négociation, nous sommes arrivés à une somme de 50 000 euros, dont 10 000 euros au titre d'un bonus consécutif à la fermeture des deux sites chaunois », indiquait hier après-midi David Quillet, délégué CGT.
Vers la fin du conflit social
Une jolie somme quand on sait par exemple que les 130 « Essex », virés à l'été 2008 de leur usine de Chauny, ont touché dans les 30 000 euros ou encore les célèbres « Conti » de Clairoix qui ont eux aussi encaissé près de 50 000 euros.
« Avec toutes les mesures sociales du plan de sauvegarde de l'emploi, on arrivera pas loin des 120 000 euros réclamés au départ des négociations », poursuivait David Quillet. D'autant que les représentants syndicaux ont acté la négociation, au niveau local, d'une « indemnité de sortie de crise » qui se rajoutera à la supra-légale. En clair, quelques billets supplémentaires seront glissés si tout se passe bien jusqu'à la fin.
Si certains salariés, à l'âge avancé, peuvent se frotter les mains, tous ne sont pourtant pas logés à la même enseigne. Surtout les plus jeunes. « La direction a fait un geste. Mais elle peut mieux faire », soufflait en fin de journée un quadra. Certes. Ce chèque ne leur donnera pas un nouveau boulot. Mais il est bon aussi de se rappeler à voix haute que ce magot de la supra-légale n'est pas touché par tous les salariés lourdés en ce moment un peu partout en France. Les ouvriers ayant sué dans des boîtes plus petites ou moins généreuses en savent quelque chose…
Ludovic BARBAROSSA
Source : L'UNION
Blog Jacques Tourtaux

Publié dans Boites en luttes

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