CHAUNY : LA PERTE DES 220 EMPLOIS CHEZ NEXANS AGGRAVE L'HEMORRAGIE DU BASSIN CHAUNOIS

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

 

Chauny  
Nexans / Les raisons d'une descente aux enfers
Nexans est née en 1922 sous le nom de « Tréfileries, laminoirs et fonderies de Chauny » (1). Comme la "Soudière" (2), ancêtre d'Arkema, elle eut jusqu'à 1 000 salariés. Ce passé prospère semble bien lointain à l'heure de l'occupation de Nexans (3) qui en ajoute à la résignation de la population.

CHAUNY/FUMAY. Il y a un mois Nexans annonçait la fermeture de son unité de Chauny (Aisne) et des suppressions de postes à Fumay (Ardennes). La perte de 220 emplois vient aggraver l'hémorragie du bassin chaunois. Pour quoi cette fermeture ? A-t-on des raisons d'espérer un rebond ?

1922-2009. Comme on le fait sur une pierre tombale, les salariés de Nexans ont écrit les dates de naissance et de mort de leur usine en gros sur l'un de ses bâtiments. L'annonce, il y a un mois, de la fermeture de Nexans Wire et de sa cousine Nexans Cooper est tombée comme une fatalité pour les 220 salariés chaunois. La première était spécialisée dans la production de fils machine de 8 mm et l'autre dans sa transformation en fils de cuivre fins et très fins.
La disparition semble brutale mais la bête avait déjà bien maigri. Les Tréfileries, Laminoirs et Fonderies de Chauny, devenues Thomson, puis Alcatel, avant de devenir Nexans, ont occupé plus de mille personnes dans les années soixante. Il y avait autant d'employés dans la « Soudière » de Saint-Gobain devenue aujourd'hui Arkema et dont l'effectif est de moins de cent personnes aujourd'hui.


La zone économique stratégique Evolis, le va-tout du pays chaunois.

La fermeture de Nexans, un an après celle d'Essex (123 postes), vient encore alourdir le climat dans une ville dont les effectifs industriels lui glissent entre les doigts. « A Chauny, il sort 4 000 élèves des classes tous les midis. Les gens se demandent où ils vont aller demain. On ressent chez les gens un découragement et une tristesse. Il n'y a même plus de révolte, les gens sont résignés et n'accusent même plus leurs responsables, » note le Chaunois Jacques Piraux qui a connu les belles années. Pourtant, ces « responsables » veulent croire à un nouvel avenir. C'est par exemple la zone économique stratégique Evolis qui a accueilli des entreprises avec des aides à la clé. Cette ZES devait être une carte de plus dans le jeu chaunois. Elle sera finalement un va-tout.

Dossier Julien Bouillé

 

cahiereco

 


Source : L'UNION
Blog jacques tourtaux

Publié dans Boites en luttes

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