Chômage : en route vers les 5 millions de chômeurs dans l'indifférence générale.
Les inscriptions au chômage ont continué à augmenter en France en novembre mais plus faiblement qu’au début de la crise et que le mois précédent, alors que la situation des chômeurs en fin de droits se pose avec une acuité croissante.
Dans la première catégorie de demandeurs d’emploi (A), on recensait à la fin du mois de novembre 2 630 400 d’inscrits en métropole (+0,1% en un mois) et dans la deuxième (A, B et C) 3 815 000 millions (+0,7%).
La catégorie A retient les personnes n’ayant pas du tout travaillé dans le mois et disponibles pour tout type de contrat. Les catégories A, B, C incluent les personnes ayant exercé une activité réduite.
« La crise n’est pas finie mais on est sur le chemin pour en sortir », a commenté le secrétaire d’Etat à l’Emploi, Laurent Wauquiez. Sa ministre de tutelle, Christine Lagarde, a vu dans ces chiffres « une nouvelle encourageante » tout en soulignant que « la tendance à la dégradation de l’emploi devrait se poursuivre pendant encore plusieurs mois ».
On s’achemine depuis janvier vers une hausse voisine de 600 000 (catégories A, B et C), comme prévu en mai par l’Unedic. En octobre, après cinq mois de hausse plus modérée, les inscriptions avaient à nouveau accéléré (+52 400 en catégorie A, +43 000 en A, B et C).
En intégrant les départements d’outre-mer, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche, y compris ceux ayant eu une activité réduite, avait franchi la barre des 4 millions pour la première fois depuis fin 2005. Il atteint 4,048 millions en novembre.
Malgré un frémissement positif des offres collectées par Pôle emploi et une diminution des inscrits de moins de 25 ans, le gouvernement voit apparaître deux nouveaux points noirs : les seniors et les longues durées. Le nombre d’inscrits de 50 ans et plus a augmenté plus vite en novembre que la moyenne, de même que le nombre d’inscrits depuis plus d’un an.
Etre chômeur n’a jamais signifié être indemnisé. Depuis des années, trois chômeurs sur dix n’ont pas de revenu de remplacement, les obligeant à accepter des petits boulots (on les retrouve alors en catégories B et C), selon les associations de chômeurs.
Le nombre de chômeurs ayant épuisé leurs droits à l’assurance chômage atteindra 850 000 cette année, un million en 2010 (après 682 000 en 2008, 718 200 en 2007 et 810 900 en 2006), selon Pôle emploi.
La crise aggrave donc la situation. Plusieurs syndicats crient au loup, FO, CGT, CFTC notamment, et le problème est sur la table de la négociation avec le patronat depuis juin.
Source republicain-lorrain.fr
Blog Cyril LAZARO