Communiqué des travailleurs en lutte de FREESCALE
Vendredi une AG regroupant 150 grévistes a décidé la suspension de la grève à partir du lundi 12 octobre, après 5 semaines de grève, alors que le patron avait encore une fois annulé une réunion de négociation le matin et fait appel à la police et à de nouveaux vigiles et leurs chiens.
Les grévistes ont décidé de reprendre tous ensemble afin d’éviter l’effritement et de préserver leur cohésion. Le moral reste bon. Après un rassemblement devant l’usine qui a réuni environ 300 personnes, dont une petite délégation de l’usine FORD de Blanquefort-Bordeaux, durant lequel l’intervention de soutien d’un militant CGT-EDF, menacé lui-même de sanction à la suite de la grève du printemps, fut très applaudie, ils ont fait la fête… Et les grévistes des équipes de week-end maintiennent jusqu’à dimanche une présence devant l’usine.
Les grévistes ont décidé de maintenir une AG hebdomadaire (la première aura lieu dès ce mardi 13 octobre) dans l’usine. Leur organisation de la grève, comité de grève élu et AG, qu’ils entendent maintenir sous une forme ou une autre doivent leur permettre d’être vigilants en cas de harcèlement ou d’agression de la direction contre les grévistes. Le patron aurait tort de croire que le mouvement est fini. S’il tient vraiment à faire repartir la production, il va lui falloir changer d’attitude et offrir autre chose que les indemnités « planchers » de 50 000 € (tout compris ) pour 20 ans d’ancienneté ou 40 000 € (tout compris) pour moins de vingt ans.
Nous continuons à chercher la convergence entre les entreprises menacées de licenciement et à fédérer les luttes éparses. Et pour cela à saisir toutes les occasions de rencontre avec d’autres salariés. Nous serons présents à Paris le 22 octobre, mais aussi localement aux côtés des autres travailleurs en lutte.
La lutte continue.
Le 11 octobre 2009