Continental: le jugement mis en délibéré au 5 février
Le délégué CGT et leader de la fronde des "Contis", Xavier Mathieu, a indiqué à l'Associated Press que le ministère public avait fait preuve de "clémence" à leur égard, laissant entendre que les peines avec sursis pourraient être commuées en travaux d'intérêt général. Evoquant les dégâts, il s'est étonné que la partie civile, qui les avait chiffrés en première instance à 63.000 euros, avait indiqué mercredi qu'elle n'était pas en mesure de donner de chiffres.
Une manifestation de soutien, réunissant 1.500 personnes selon les organisateurs, 750 selon la police, avait eu lieu en fin de matinée dans les rues de la ville, alors que les syndicats demandent la relaxe des salariés condamnés en première instance. Ces derniers ont aussi reçu le soutien de plusieurs partis et organisations de gauche.
Le 1er septembre 2009, Xavier Mathieu avait écopé de cinq mois avec sursis. Un autre salarié avait également été condamné à la même peine, trois autres à trois mois avec sursis et un dernier à quatre mois avec sursis.
Les six salariés étaient jugés pour avoir saccagé la sous-préfecture de Compiègne le 21 avril 2009, suite à l'annonce du tribunal de grande instance de Sarreguemines (Moselle) qui les déboutait de leur demande d'annulation du plan de fermeture de leur usine, qui comptait 1.100 salariés. AP