Des nouvelles de Freescale
Début novembre, la direction de Freescale a officiellement demandé à l’Inspectrice du Travail le licenciement de Georges Lorente, l’un des porte-parole du Comité de grève, responsable CFDT, malgré l’avis contraire du CE. Le camarade a été donc convoqué par l’Inspectrice du Travail lundi 23. Sa mise à pied conservatoire se poursuit… mais il reste présent dans l’usine.
Par ailleurs, la direction a arrêté les négociations (seulement 2 séances depuis la fin de la grève le 11 octobre) et posé un ultimatum aux syndicats pour signer un Accord de Méthode au plus tard mardi prochain 1er décembre, ultimatum refusé pour le moment par tous les syndicats.
Au niveau indemnités en cas de licenciement le projet du patron prévoit : 2 fois les indemnités légales de licenciement + 40 000 € pour un départ en 2010, 25 000 € pour un départ en 2011 ... et 15 000 € (avec 9 mois de congé reclassement) pour celle ou celui qui attendra la fermeture de l'usine, avec un plancher de 50 000 ou 60 000 € suivant l’ancienneté, plancher que beaucoup de travailleurs de la production (ceux qui viennent de faire 5 semaines de grève) ne dépasseraient guère alors que les grévistes demandaient une indemnité de départ minimum de 100 000 €.
L’AG du mercredi 18 novembre avait rejeté le projet patronal et demandé la réouverture des négociations. Les AG des équipes de week-end ont encore confirmé cette position ce samedi 28.
Le patron prétend toujours que c'est fini... mais négocie en coulisse avec la coalition FO-CGC-UNSA (officiellement majoritaire dans l’usine, opposée à la grève). Mais celle-ci, qui a annoncé qu'elle allait proposer des amendements au projet patronal, hésite à conclure un accord refusé par les AG qui se réunissent toujours régulièrement ainsi que le Comité de lutte qui a succédé au Comité de grève soutenu par CGT-CFDT-CFTC. D'autant plus que les « réunions de communication » organisées par la direction lui ont permis de prendre la mesure d’un mécontentement et d’une détermination qui se sont encore révélés cette semaine par des débrayages suite à un accrochage avec un chef.
A Freescale, ce n’est pas fini.