Des salariées licenciées pour avoir dénigré leur hiérarchie sur Facebook: Honte !!!! les prud'hommes confirment!!! même de departage donc y at-il des conseillés ouvriers qui trahissent leur cla

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

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Critiquer sa hiérarchie sur Facebook peut conduire à un licenciement. Vendredi, le conseil de prud'hommes de Boulogne-Bill...ancourt a jugé fondé le licenciement de deux salariées d'une entreprise d'ingénierie pour dénigrement de leur hiérarchie sur le réseau social Facebook.Leur avocat a annoncé qu'il allait faire appel, dénonçant une décision "contraire aux principes généraux du droit".La production de la page mentionnant les propos incriminés "constitue un moyen de preuve licite du caractère bien-fondé du licenciement", a estimé le conseil de prud'hommes, jugeant que le licenciement avait une "cause réelle et sérieuse" et qu'il y avait un trouble caractérisé dans l'entreprise, a déclaré à l'Associated Press Me Gregory Saint-Michel, l'avocat des salariées licenciées.Les faits remontent à fin 2008. Trois salariés de l'entreprise Alten avaient eu une conversation privée sur le réseau social. L'un d'eux, ayant des difficultés personnelles avec leur supérieur hiérarchique, avait ironisé sur sa page personnelle et avait dit en substance: "j'intègre le groupe des Néfastes", ce à quoi deux autres salariées avaient répondu: "Bienvenue au club", a rapporté Me Saint-Michel.Tous trois ont été licenciés pour "faute grave", "incitation à la rébellion" et "dénigrement de l'entreprise", après transmission d'une "capture d'écran" de leurs propos par un "autre salarié" à la direction du groupe, selon l'avocat. L'un d'eux a renoncé à poursuivre l'entreprise, préférant emprunter la voie de la transaction.Pour l'avocate d'Alten, Me Anne-Christine Barateig, la discussion n'était pas privée. "L'internaute qui avait sa page Facebook utilisée avait choisi dans son paramétrage de compte de partager sa page Facebook avec ses amis et leurs amis", a-t-elle affirmé. En conséquence, "cela permet un accès ouvert, notamment par les salariés ou anciens salariés de la société" et "cela devenait donc une sphère publique", a-t-elle estimé sur France-Info.Me Saint-Michel a confié être surpris par la décision des prud'hommes. "Pour licencier un salarié pour des faits relevant de la vie privée, encore faut-il un trouble caractérisé au sein de l'entreprise", a-t-il rappelé. "Or là, la personne sur qui il y avait des plaisanteries n'était même pas citée".A ses yeux, cette décision "veut dire que tous les utilisateurs de Facebook peuvent désormais être licenciés pour des propos aussi minimes soient-ils".

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