EDF/GrDF:Lors du rassemblement à PARIS ce mercredi,Anne Debrégeas réclame pour les grévistes de la faim l'arbitrage du gouvernement
"Nous appelons le gouvernement à prendre ses responsabilités et à intervenir au plus vite dans ce conflit qui touche une entreprise dont l'Etat est l'un des principaux actionnaires", a déclaré Anne Debrégeas, porte-parole de Sud-Energie, devant 70 personnes rassemblées mercredi à Paris.
"Nous avons alerté la direction générale de GDF-Suez par voie hiérarchique, puis directement", a ajouté la syndicaliste.
Licencié après 12 ans de travail, pour "fautes professionnelles graves", Nordine Marhoug a entamé le 14 décembre une grève de la faim qu'il a cessé pour raisons médicales. Deux élus de Sud-Energie, Yann Cochin (EDF) et René-Michel Millambourg (GrDF), ont cessé de s'alimenter en solidarité depuis la même date.
Mardi, une réunion de négociation pour trouver un compromis sous forme de mutation ou changement d'entreprise a échoué.
"La CPCU et la Tiru, deux filiales de GDF-Suez, ont besoin aujourd'hui de soudeurs, Nordine Maroug a fait ses preuves, la direction a la possibilité de l'embaucher mais fait un blocage politique", a souligné Patrice Perrucheau, délégué syndical CGT de GrDF Paris.
GrDF a proposé de lui "financer une formation, après un bilan de compétence, pour une durée maximum de 3 semaines", ainsi "qu'une prestation d'aide à la recherche d'emploi (outplacement) pendant 3 à 4 mois", selon les syndicats.
GrDF devait faire un point à la mi-journée mercredi sur ces propositions, a indiqué à l'AFP un porte-parole de la direction.
"Ce qui est scandaleux c'est qu'ils parlent d'une avancée en disant qu'ils n'expulseront pas Nordine" de son logement d'astreinte avant le 31 mars, "alors que la fin de la trêve hivernale légale est le 16 mars", a déploré Martine Billard, députée de Paris (ex-Verts) du Parti de gauche.
GrDF reproche au salarié licencié "des manquements répétés" dans "l'exercice de son travail, bien avant et bien après" la grève qui a perturbé GrDF et ErDF au printemps.
"Le reproche principal voire unique" est "bien son activisme pendant les grèves du printemps", a pour sa part déclaré mercredi dans un communiqué Bénédicte Gandoulas, présidente de la CFTC d'ErDF, membre de la commission de discipline.