En grève illimitée depuis samedi, les salariés de Pimkie Diramode de Neuville-en-Ferrain et Wasquehal étaient à nouveau sur le pied de guerre lundi matin.

Au centre commercial Auchan Roncq, ils ont à nouveau interpellé Gérard Mulliez.

« Petit Papa Mulliez, avec tes millions de billets, pense un peu à tes salariés... » Étranges chants de Noël sur le parking d'Auchan Roncq, hier matin. Après avoir passé la nuit du Réveillon sur les entrepôts de Neuville-en-Ferrain et Wasquehal (notre édition du 26/12), les salariés de Pimkie restent motivés. Des femmes en colère, beaucoup venues avec leurs enfants qui les soutiennent, depuis samedi dernier dans leur grève illimitée...

« On vient une nouvelle fois manifester à Auchan Roncq pour être vues, pour que les gens sachent, vu que notre direction fait la sourde oreille » , explique Anne Fascella, délégué syndicale FO. Le 6 décembre dernier, ils étaient entre 200 et 300 à manifester devant l'enseigne Mulliez. Cette fois en pleine période de fête, un dimanche, ils étaient une petite centaine. Mais suffisamment pour interpeller les clients sur le parking et dans les entrées de l'hyper.
 

Depuis la réunion avec la direction du travail jeudi 24 décembre, les salariés de Pimkie Diramode, qui se mobilisent face à la suppression de 190 emplois sur les entrepôts de Neuville-en-Ferrain et Wasquehal, n'ont plus de nouvelles de leur direction. « Sans doute trop occupée à fêter Noël bien au chaud, pendant que nous, on est là dehors à essayer de faire changer les choses », peste Murielle.

Épuisés par des nuits sans sommeil et une mobilisation sans faille, les salariés ne se démobilisent pas. Tous se préparent à fêter le réveillon du 31 aux entrepôts comme la nuit du 24 décembre. « On espère trouver une issue avant, c'est dur pour tout le monde », souligne Anne Fascella.

Les négociations doivent reprendre le 12 janvier.

Mais tous demande que « le mépris cesse » et que la direction fasse un signe.w

AMANDINE SELLIER