Grass valley Rennes une troisième semaine de Lutte

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

GV 100624 (32)A Thomson Grass Valley, c’est une troisième semaine de grève qui s’engage. Les grévistes ont créé une association.
Les traits sont un peu plus tirés ; l’humeur un peu plus à fleur de peau. Hier matin, une centaine de salariés de Thomson, à Cesson-Sévigné, a décidé d’entamer une troisième semaine de grève : le onzième jour hier. « Si la direction ne lâche rien de plus, on ne reprendra pas le boulot ! » lance une salariée, autant par détermination que par bravade.
Aux 168 personnes qui vont perdre leur emploi, la direction propose de verser une indemnité qui pourrait atteindre 25 000€. Insuffisant pour les grévistes. D’une part, « il n’y a aucune raison pour que les salariés allemands ou hollandais de Grass Valley qui ont été licenciés ! » s’insurge Nadine. Certains ingénieurs outre-Rhin seraient en effet partis avec une enveloppe d’environ 100 000€. D’autre part, les salariés rennais ont fait un autre calcul et réclament un minimum de 77 000€. « Nous avons établi cette base en fonction du temps qu’il faut pour retrouver un emploi en CDI : soit 21 mois », précise encore le collectif des salariés.
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« 182 mains pour demain »
Mais au sein du campement installé au pied de l’usine, personne n’est dupe. Les négociations qui se poursuivent mardi, mercredi et jeudi vont être plus âpres. Et surtout fin juillet, pour plus d’un salarié, la fiche de paie sera maigre. « Trois semaines de grèves sur quatre semaines de salaire, faites le compte », calcule déjà Yvon, un des grévistes.
Aussi, pour faire face à cette situation, les grévistes viennent de créer une association intitulée « 182 mains pour demain » : 182 comme le nombre de postes qui devaient être initialement supprimés (168 désormais sur un effectif global de 400). Son principal objectif est de venir en aideaux grévistes. « Ceux qui veulent peuvent ainsi faire des dons à l’association », précise Dominique Jegou de la CGT.

Un ingénieur aurait déjà fait un don d’une semaine de salaire à l’association. De l’autre côté de grille, au centre de recherches Technicolor, les syndicats ont décidé de débrayer une heure chaque jour, en guise de soutien. Les salariés de Grass Valley viennent de recevoir le soutien de Jean-Marie Michel, la figure emblématique du combat des ouvriers de STMicroelectronics à Rennes.

  

Source (Pierrick Baudais - Ouest France - 06/07/2010) A Thomson Grass Valley, c’est une troisième semaine de grève qui s’engage. Les grévistes ont créé une association. Les traits sont un peu plus tirés ; l’humeur un peu plus à fleur de peau. Hier matin, une centaine de salariés de Thomson, à Cesson-Sévigné, a décidé d’entamer une troisième semaine de grève : le onzième jour hier. « Si la direction ne lâche rien de plus, on ne reprendra pas le boulot ! » lance une salariée, autant par détermination que par bravade. Aux 168 personnes qui vont perdre leur emploi, la direction propose de verser une indemnité qui pourrait atteindre 25 000€. Insuffisant pour les grévistes. D’une part, « il n’y a aucune raison pour que les salariés allemands ou hollandais de Grass Valley qui ont été licenciés ! » s’insurge Nadine. Certains ingénieurs outre-Rhin seraient en effet partis avec une enveloppe d’environ 100 000€. D’autre part, les salariés rennais ont fait un autre calcul et réclament un minimum de 77 000€. « Nous avons établi cette base en fonction du temps qu’il faut pour retrouver un emploi en CDI : soit 21 mois », précise encore le collectif des salariés. « 182 mains pour demain » Mais au sein du campement installé au pied de l’usine, personne n’est dupe. Les négociations qui se poursuivent mardi, mercredi et jeudi vont être plus âpres. Et surtout fin juillet, pour plus d’un salarié, la fiche de paie sera maigre. « Trois semaines de grèves sur quatre semaines de salaire, faites le compte », calcule déjà Yvon, un des grévistes. Aussi, pour faire face à cette situation, les grévistes viennent de créer une association intitulée « 182 mains pour demain » : 182 comme le nombre de postes qui devaient être initialement supprimés (168 désormais sur un effectif global de 400). Son principal objectif est de venir en aideaux grévistes. « Ceux qui veulent peuvent ainsi faire des dons à l’association », précise Dominique Jegou de la CGT. Un ingénieur aurait déjà fait un don d’une semaine de salaire à l’association. De l’autre côté de grille, au centre de recherches Technicolor, les syndicats ont décidé de débrayer une heure chaque jour, en guise de soutien. Les salariés de Grass Valley viennent de recevoir le soutien de Jean-Marie Michel, la figure emblématique du combat des ouvriers de STMicroelectronics à Rennes. Source (Pierrick Baudais - Ouest France - 06/07/2010)

 

Blog du collectif des salariés de Grass valley Rennes

Publié dans Boites en luttes

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