Grèce : 20.000 personnes dans les rues de Salonique, Papandréou reste ferme

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

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Le Premier ministre Grec a prôné samedi la poursuite de la rigueur pour sortir son pays de la crise de la dette, malgré les milliers de personnes qui ont défilé dans les rues de Salonique (nord du pays) pour lui demander l'arrêt de l'austérité.
Les manifestants, au nombre de 20.000 selon la police, ont défilé à l'appel des principaux syndicats et des partis de gauche dans la deuxième ville du pays, avec les slogans : "La crise, c'est le capitalisme qui doit la payer !" ou "Nationalisation des banques !".

Mais dans son discours, le Premier ministre a appelé les Grecs à "continuer" de faire les "efforts" et "les sacrifices" qui ont "réussi", selon lui, "à sauver le pays de la banqueroute".
"Je mène cette bataille sans penser au coût politique, c'est une bataille pour la survie de la Grèce; soit on la mène tous ensemble, soit on va sombrer", a-t-il affirmé.
Parmi les mesures à adopter rapidement, qui s'ajoutent à la réforme des retraites, à l'abaissement des salaires des fonctionnaires et à la hausse des taxes déjà décidées, figurent l'adoption "d'un nouveau cadre pour réglementer l'approvisionnement des hôpitaux" afin "de mettre de l'ordre dans ce secteur", a-t-il dit.
Il s'est aussi engagé à "ouvrir à la concurrence des professions fermées, comme les routiers, à restructurer l'Organisme public des chemins de fer, lourdemment endetté, ainsi que d'autres organismes publics endettés et à libéraliser le marché de l'énergie", en se référant à la suppression du monopole de l'entreprise publique d'électricité (DEI).
Il a promis la protection "des chômeurs et d'autres groupes faibles de la société avec un enveloppe de 3,5 milliards d'euros provenant surtout des programmes européens" ainsi que "la simplification des procédures pour les entreprises en vue de promouvoir les investissements, le développement vert, la recherche et l'innovation".
Ses efforts de rigueur ont été salués par le Fonds Monétaire International (FMI) qui a débloqué vendredi une deuxième tranche d'aide au pays.
Mais pour nombre de Grecs dans la rue, les conséquences sociales du plan de redressement sont inacceptables au quotidien.
"Ils veulent que le peuple paie, mais ce sont les industriels et les banquiers qui ont pris l'argent", s'exclamait Manolis Spathis, 24 ans, tout juste licencié en économie, venu d'Athènes pour manifester.
"Le pays n'est pas sauvé de la faillite si le peuple lui même est en faillite", a pour sa part déclaré à l'AFP Spyros Papaspyrou, président de la Fédération des fonctionnaires Adedy.
Plus loin, dans le défilé, Maria Styllou, professeur d'économie retraitée se lamentait de voir sa pension abaissée de 30% depuis la réforme des retraites adoptée pendant l'été.
Signe de tension, vers 20H00, peu après l'arrivée du Premier ministre au centre des expositions où il s'exprimait dans le cadre de la Foire internationale de Salonique, un bref affrontement a eu lieu entre les forces de l'ordre et un groupe de jeunes qui avaient poussé des policiers. Ceux-ci ont répondu par des gaz lacrymogènes, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le cortège des mécontents pourrait augmenter avec les nouvelles mesures annoncées.
Ainsi, les camionneurs ont annoncé samedi qu'ils observeraient une grève illimitée à partir de lundi.
Le même jour doit débuter à Athènes, un nouvel audit des finances du pays, réalisé par la "troïka" Banque centrale européenne, UE et FMI, pour déterminer si la troisième tranche du prêt, de neuf milliards d'euros, sera versée en décembre.

(Le Parisien)

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