Grève chez Sanofi Aventis à Tours
Le moins que l’on puisse dire en ce début d’année 2010, c’est que la direction est en froid avec de plus en plus de salarié(e)s. En froid à cause des salaires gelés en décembre : 1,2% comparée à 9000 mil- lions d’euros de bénéfice net.
En froid pour vouloir toujours plus de productivité, de rentabilité aux dépends de l’emploi et des conditions de travail. En froid à cause du monologue glacial de la direction qui se concrétise par répres- sions et mépris. En froid, pour se parjurer devant les salariés en ne respectant pas leur parole. En froid pour prendre les salariés pour des neuneus...
Faut dire que l’année commence aussi mal qu’elle a fini. Après les menaces de se retrouver comme Colomiers, les injonctions aux sa- lariés de se taire lorsqu’ils veulent prendre la parole pour un dis- cours contradictoire. C’est maintenant les menaces envers les sa- lariés qui ont pris une autre pause de 17H05 à 17H20 le 31 décembre alors que le site ne tournait pas et que tous les systèmes infor- matiques étaient à l’arrêt. C’est la préparation d’un agent de mai- trise à confronter les salariés méprisés, alors que pour ces der- niers c’est la condamnation d’avance avec sanction lorsqu’ils en font dix fois moins.
C’est également voler 15mn aux salarié(e)s en leur comptant 2H00 de grève alors qu’il n’y a eu qu’ 1H45 de débrayage..... La direction n’a pas son pareil pour travestir ce qui tombe sous son regard. Peut-être n’est elle finalement que cette entreprise de rendre monstrueux ce qui, aimable ou détestable, se comprend sans peine. Comment peut on croire qu’un mouvement social dont ils sont responsables pourrait desservir l’image du site. Ce serait plutôt l’épidémie de "n’importe quoi" qui touche ZIVA avec le refus dogmatique de la compétence des opérateurs. C’est plutôt une certaine gestion managériale qui prend une forme allant jusqu’au suicide.
Nous désertons avec les salarié(e)s la sorte de manipulation dans laquelle la direction voudrait nous entrainer. Nous désertons cette partie du management voulant culpabiliser notre action et tenter de nous épuiser à force de nous coller aux basques et nous harceler sur notre droit à la grève et sur notre droit à dire assez !
S’ils sont fascinés par nous, nous ne sommes pas fascinés par eux. Ils ont besoin de nous pour justifier leurs postes et leurs RVI, nous pas. Ils doivent nous constituer, par toutes sortes de sur- veillances et d’actes d’intimidation, en groupuscule d’irrespon- sable qui mettrait toute cette entreprise merveilleuse en péril, nous, nous aspirons à nous dissoudre dans un mouvement de masse, qui, parmi tant d’autres choses, les dissoudra, eux.
Et puis ne soyons pas dupe, ce qui nous arrive n’est pas centralement destiné à nous neutraliser nous, en tant que groupe rebelle, mais bien à impressionner le plus grand nombre, notamment ceux toujours plus nombreux, qui ne parviennent plus à dissimuler tout le mal qu’ils pensent du monde sanofien tel qu’il va. Au reste, une firme qui se maintient par des moyens si évidemment misérables n’a de procès à intenter à personne.
Nous demandons l’arrêt du mépris, plus d’emploi et une plus juste rétribution, à savoir 3% avec un talon de 150 euros mensuel. C’est un premier pas dans une tâche de longue haleine afin de par- venir à l’éradication des obstacles au bouleversement. Ce combat, cette émancipation il n’y a pas de sens à les mener seuls. Ceci est une invitation.
Pour le site de Tours c’est un premier débrayage ; jeudi 7 janvier 2010 de 11h00 à 12H45 et de 13H30 à 15H15.
Tours,
mailing cgt sanofi aventis le 7 janvier 2010
mailing cgt sanofi aventis le 7 janvier 2010