Grèves de la faim: GrDF Ile-de-France refuse de négocier
ENERGIE - Deux syndicalistes protestent contre le licenciement de l'un de leurs collègues...
Quinze jours de grève de la faim et toujours pas d’issue. Mardi, la direction de GrDF Ile-de-France a opposé un «refus de négocier» à l'intersyndicale lors d'une réunion pour trouver une solution au mouvement mené par deux syndicalistes en solidarité avec un salarié licencié.
La direction de GrDF reproche à Nordine Marhoug, le salarié licencié, «des manquements répétés commis dans l'exercice de son travail, bien avant et bien après le mouvement social», qui avait perturbé GrDF et ErDF au printemps. Elle envisage de lui fournir des «mesures d'accompagnement» (aide au logement et à la formation).
Militant à Sud-Energie et père de deux enfants, Nordine Marhoug avait entamé une grève de la faim le 14 décembre, veille de son licenciement par GrDF. Il a recommencé à s'alimenter, pour raisons médicales.
La direction «fait comme si rien n'existait dans cette grève de la faim»
Par solidarité, deux responsables syndicaux d'EDF, dont Yann Cochin, secrétaire de la fédération Sud-Energie, ont aussi cessé de s'alimenter depuis le 14 décembre à midi, l'un d'eux campant devant les locaux de l'entreprise.
«La direction manifeste un refus de négocier, c'est malheureusement une nouvelle fois la preuve que le climat social est détestable», a déploré Anne Debrégeas (Sud-Energie), l'une des trois syndicalistes de la délégation qui a rapporté ce refus.
La direction est «toujours sur la position décidée il y a quinze jours et fait comme si rien n'existait dans cette grève de la faim», a ajouté Patrice Perrucheau, délégué syndical CGT de GrDF Paris.
Selon le bulletin de santé de deux médecins généralistes communiqué lundi par Sud-Energie, les deux grévistes ont perdu respectivement 11 et 9 kilos en deux semaines, et «sont apparus à la fois très affaiblis sur le plan physique et parfaitement conscients des risques encourus».