Grèves du 7 septembre : de quelques heures à 24 heures
Des préavis de grève allant de quelques heures à 24 heures, partiellement ou totalement unitaires, ont été déposés dans une série d'entreprises et de réseaux de transports urbains, en vue de la journée d'action intersyndicale du 7 septembre pour la défense des retraites, selon des informations recueillies par les bureaux régionaux de l'AFP.
De nombreux appels à des arrêts de travail ont d'autre part été lancés au plan national ces derniers jours.
Dans les transports, les réseaux SNCF et RATP seront perturbés en raison d'appels à la grève toute la journée de l'ensemble des organisations syndicales des deux entreprises publiques.
A Rennes, Bordeaux et Toulouse, des préavis de grève d'une journée entière ont été rédigés, selon les syndicats interrogés par l'AFP, ce qui risque d'entraîner sur des perturbations dans le trafic. Préavis de grève aussi à Lille, ainsi qu'à Reims où il n'a toutefois pas encore été remis à la direction.
Dans les hôpitaux, les syndicats CGT, FO, CFDT, SUD, CFTC et autonome du CHU de Bordeaux ont déposé un préavis de grève du 6 septembre à 20H00 au 8 septembre à 08H00.
En Haute-Garonne, les unions départementales appellent aussi les salariés, tous secteurs confondus, à un mouvement de 24 heures, a précisé la CGT.
Dans le secteur privé, un débrayage unitaire d'une demi-journée est prévu chez Alcatel à Lannion. Chez Airbus à Toulouse, l'arrêt de travail durera en revanche 24 heures, à l'appel de tous les syndicats.
Dans le Sud-Ouest, parmi les grandes entreprises qui seront affectées par des arrêts de travail le 7 septembre, figurent Saint-Gobain, Terreal, Leroy-Somer, Schneider et DCNS (construction navale) en Charente, selon la CGT.
Dans la région lyonnaise, chez Renault Trucks (groupe Volvo), selon Bernard Grand (CGT), "il y aura un appel unitaire (CGT-CFDT-CGC-FO) à un arrêt de travail de trois heures".
Chez Rhodia, "un appel à la grève unitaire (CGT-CFDT-CFTC-FO) sur les sites lyonnais", y compris le centre de recherche a été lancé et "les arrêts de travail seront adaptés en fonction des sites et des personnels", selon Jacques Lacaille (CGT).
A Strasbourg, les deux principaux syndicats de l'usine de boîtes de vitesse General Motors, dont les 1.150 salariés ont accepté cet été d'importants sacrifices afin d'assurer la pérennité du site, ont appelé à des débrayages d'une durée non précisée.
Chez PSA Peugeot-Citroën, la CFDT "espère une mobilisation encore plus forte que le 24 juin, qui s'était traduite par une perte de production à Mulhouse notamment".
Lundi, les syndicats CGT, CFTC et FO de France Télévisions ont appelé tous les salariés à une grève de 24 heures le 7 septembre, à propos des retraites et sur des revendications spécifiques.
A EdF, la CGT dit s'attendre à "d'importantes baisses de charge" par suite d'un préavis d'arrêt de travail de 24 heures, et annonce "des arrêts de travail de durée variable" à Areva.
Dans les hôpitaux, la Coordination nationale exhorte à "des débrayages", rejetant notamment le passage à la catégorie A de la fonction publique moyennant le recul de 55 à 60 ans de l'âge de la retraite.
Des arrêts de travail toucheront aussi le secteur bancaire et des assurances, et FO Banques interpelle ses adhérents sur le fait de "travailler jusqu'à 67 ans, alors qu'à partir de 55 ans, les entreprises ne veulent plus de vous!".