Hauts les coeurs ! - N'écoutez pas les médias, sirènes du gouvernement....
De : CAULE Patrick
Envoyé : mercredi 27 octobre 2010 09:19
Bonjour les ami(e)s,
Le gouvernement a déjà préparé son communiqué pour demain, il tient en quelques lignes dont le sens général sera : "Non seulement la loi a été votée mais, la faible mobilisation d'aujourd'hui le démontre, les français ont compris qu'elle était nécessaire !"
La CFDT nous jouera un : « la lutte est terminée pour l'instant, notre détermination n'a jamais faibli mais il est temps d'arrêter le mouvement et d'entrer en négociation sur l'emploi des jeunes et des seniors, les grèves et manifestations nous ont conforté et renforcé avant cette lutte », ce à quoi, le Medef et le gouvernement répondront, « nous sommes là pour écouter nos chers partenaires » !!!
Les autres seront présentés comme des syndicats jusqu'auboutistes et incapables d'accepter une réforme légalement votée.
Nous devrons alors mentir à notre tour en espérant que ce n'est qu'une pause et que le mouvement rebondira après la rentrée.Ne laissons pas ce scénario se dérouler tranquillement, la suite serait catastrophique. Il faut que ceux qui ont été mobilisés jusqu'à aujourd'hui, le restent, que ceux qui n'ont pas encore bougé rejoignent les cortèges pour une fois. Les copains qui sont en grève depuis des semaines sont exténués, ils se sont sacrifiés pour nous, ne les laissons pas reprendre le travail tête basse, rien n'est fait ! Si cela devait être joué, nous verrions dans les mois à venir, être remis en cause les 35 heures, voire les congés payés, le code du travail.
Ceux qui ont tout donné ne seraient plus là et le gouvernement, ayant cassé les plus durs, aurait un boulevard.Depuis des décennies, les retraites par répartition sont martyrisées.
Dans le désordre, ce furent les caisses pillées par les artisans et agriculteurs qui, refusant de cotiser, ont fini par demander la retraite sans contrepartie, le pactole de nos anciens était dilapidé par ceux qui aujourdhui sont, en majorité, favorables à cette loi.
Ce fut aussi depuis très longtemps,
*la non revalorisation des pensions,
*le passage à 25 ans de référence appauvrissant encore les petits retraités,
*les 42 annuités qui en conduisent d'autres vers le gouffre ou vers une retraite tardive,
*et maintenant, les 62 et 67 ans et le vol de la cagnotte prévue pour se préparer au « papyboum ».
*Il y en eu d'autres comme, par exemple, le développement des fonds type PERCO qui ont permis aux mieux payés de se désolidariser des ouvriers, employés et chômeurs.
Tout ceci est présenté comme une évidence incontournable, une conséquence du vieillissement.
Mensonges ! Il est simple de démontrer que notre productivité a explosé, ne serait-ce que ces dix dernières années. Chacun dans son domaine peut témoigner que là où il produisait « 1 » il en produit le triple, voire plus. Tout le bénéfice lié, ou presque, est tombé dans les poches des actionnaires alors que mieux partagé, c'est à 55 ans que nous pourrions partir vivre et travailler autrement que pour les autres et agir ainsi contre les jeunes au chômage ou pour la destruction de cette planète.
C'est la caisse chômage qui paiera l'essentiel de ce qui ne sera pas dépensé en retraites, ce sont les caisses chargées des maladies longues qui prendront le reste. Le déficit des caisses de retraite est pour l'essentiel lié à des placements idiots et véreux qui ont conduit à une catastrophe lors de la crise de 2007-2008.La retraite et son financement ne peuvent être pensés qu'à long terme. Au papyboum succèdera le décèsboum.
Les caisses bien fournies du passé auraient pu nous y préparer. Prendre une part de ceux qui s'enrichissent sans travailler, toujours plus nombreux, est aussi une solution.
Dans tous les cas, une écrasante majorité de français, 70 %, -et si l'on étudie de plus près, environ 80% des salariés- ont donné comme mission à nos élus de trouver un moyen de financer la retraite à taux plein à 60 ans, qu'ils s'exécutent, point !
Aujourd'hui, c'est le Medef qui fait les lois au sortir des loges, c'est l'Europe le faire valoir et le FMI la caution, la démocratie a été jouée !
Même certains élus UMP admettent avoir dû obéir aveuglément et amendement par amendement aux ordres de l'Élysée. Ils applaudiront tout de même lors de l'adoption de la loi.Le 16 était une journée importante, celle où le gouvernement a tremblé,
le 28/10/2010 pourrait être celle de la mort du syndicalisme et la victoire de ses adversaires !
Ne vous y trompez pas, même si vous n'êtes pas passionnés par la lutte syndicale, vous auriez tous à le regretter !Motivés, debout, convaincus de la justesse de leur lutte, les leaders des mouvements syndicaux y seront, ils ont besoin de vous !Demain, manifestez-vous ! NOUS Y SERONS
Patrick CAULÉ
SYNDICAT CGT CASA