L'Oréal: manifestation de salariés pour réclamer une hausse des salaires
Une centaine de personnes ont manifesté lundi matin devant le siège social du géant mondial des cosmétiques
L'Oréal pour réclamer une revalorisation salariale à l'occasion des négociations annuelles obligatoires, a constaté une
journaliste de l'AFP.
Alors que Lindsay Owen-Jones, emblématique dirigeant du groupe s'apprêterait à abandonner ses fonctions de président au profit de son directeur général, Jean-Paul Agon, selon des informations de presse non confirmées par la direction, les salariés manifestaient aux cris de: "Agon du pognon".
Lors du rassemblement organisé à l'appel d'une intersyndicale CGT-CFDT-FO-Unsa, les salariés ont bloqué la circulation devant le siège du groupe, situé a Clichy-la Garenne (Hauts-de-Seine), à grands renforts de sifflets et de cris. "On n'est pas bien payé, parce qu'on ne le vaut pas bien apparemment", a déclaré Manu Banco, délégué CGT des salariés de L'Oréal, précisant que "la revendication que nous portons est de 0,8% de rattrapage sur 2010, 3% pour 2011 et la mise en place d'un treizième mois". "Alors qu'un milliard a été donné aux actionnaires l'année dernière et 288 millions à l'actionnaire majoritaire (la famille Bettencourt, ndlr), et que le groupe a réalisé 2,5 milliards de bénéfices, les dirigeants veulent nous donner aujourd'hui des miettes", a-t-il ajouté, précisant qu'un appel à la grève avait été lancé pour la journée.
"La direction s'était engagée pour un maintien du pouvoir d'achat sur l'année dernière, ce qui n'a pas été respecté", a déploré de son côté Jean-François D'Andri, délégué central CFDT. "Aujourd'hui, le départ de L'Oréal de Lindsay Owen-Jones est du pain bénit puisque M. Agon s'est toujours targué d'être un homme social. Alors, on va le prendre au mot", a-t-il indiqué. Dans le cadre de la seconde des réunions de négociations annuelles obligatoires (NAO), les dirigeants devaient faire lundi des propositions salariales pour 2011.