L’usine Bréalu en cessation de paiement
La fonderie Bréalu de Vaux doit déposer une déclaration de cessation de paiement ce matin. Une audience est programmée lundi à 14 heures, devant le tribunal de commerce de Montluçon.
Jean-François Allheilly, le directeur, a annoncé la nouvelle aux salariés, hier après-midi. « On s’y attendait, il y avait tellement de temps qu’on tirait sur la ficelle », souffle Didier Verrier, le secrétaire du comité d’entreprise.
En 2009, la fonderie, avait récupéré la production de l’équipementier automobile New Fabris (Châtellerault). Pour honorer les commandes de ses clients, Bréalu avait alors sous traité 95 % de l’usinage de ses collecteurs d’admission d’air à la société AMI (Allier méca industries), basée à Vaumas. Le début des ennuis, selon Jean-François Allheilly.
« Depuis le début de l’année, AMI était dans l’incapacité d’usiner les quantités sur lesquelles nous étions engagés. Alors que de notre côté, nous sommes montés en puissance, en nous conformant à notre carnet de commandes ? »
Résultat, des dépenses et pas de recettes, les pièces n’arrivant finalement pas à destination. « Je me suis retrouvé avec des stocks monstres. En cinq mois, le chiffre d’affaires a chuté. »
Au mois de juin, le directeur assure avoir été contraint de vendre son stock de pièces non-usinées, « pour faire de la trésorerie. Mais avec une perte de marge non négligeable. »
Les salariés concèdent, de leur côté, que la défaillance d’AMI « contribue un peu à (nous) planter. Maintenant, on espère que l’entreprise pourra trouver un partenaire financier » pour que l’actionnaire puisse présenter un plan de continuation solide.
Avant ça, le tribunal de commerce devrait décider de nommer un administrateur judiciaire, dès lundi après-midi.