La CGT appelle à la grève dans les raffineries françaises le 15 avril

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

(YG)
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La CGT, majoritaire dans la branche pétrole, a appelé à la grève les salariés des treize raffineries françaises jeudi 15 avril, date d'une table-ronde nationale sur l'avenir du raffinage en France. Le syndicat revendique "une industrie du raffinage au service des besoins économiques et sociaux du pays et des bassins d'emploi".
La table-ronde, sous l'égide du gouvernement, a été obtenue fin février pendant la grève d'une semaine des salariés de la branche raffinage de Total. Ces derniers ont aussi obtenu l'assurance que le groupe pétrolier ne fermerait ou ne céderait aucune de ses raffineries dans les cinq ans, en dehors de celle de Dunkerque.

Total a annoncé lundi la fin de ses activités de raffinage à Dunkerque, tout en garantissant les 370 emplois du site à travers une reconversion industrielle, jugée insuffisante par les salariés. Mardi, ces derniers avaient envisagé de lancer un nouvel appel à la solidarité des autres raffineries du groupe.

"LOGIQUE FINANCIÈRE"

Plusieurs syndicats de Total (la CGT du groupe, FO et SUD du site de Dunkerque) doivent se réunir jeudi pour prendre une position commune. "Nous sommes pour que la mobilisation se poursuive pour la raffinerie de Dunkerque", a déclaré le responsable CGT, Christian Votte, sans exclure un autre mouvement que celui du 15 avril. La CFDT et la CFE-CGC du groupe pétrolier n'ont pas souhaité s'associer à la réunion, préférant travailler sur d'éventuelles solutions alternatives à celles de la direction pour la raffinerie de Dunkerque.

Pour justifier son appel à une grève de vingt-quatre heures, la CGT explique que "l'industrie du raffinage nécessite un plan d'investissement pluriannuel, que ce soit en termes environnemental ou de rééquilibrage des productions de carburants et produits finis". Le syndicat, qui "place" le gouvernement et l'UFIP (Union française des industries pétrolières) "devant leurs responsabilités vis-à-vis de la nation", "entend démontrer que la délocalisation de l'outil de production en dehors de l'Hexagone ne repose que sur une logique financière et de profitabilité des dirigeants des groupes et entreprises du secteur".
Le Monde

Publié dans Boites en luttes

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