la CGT PHILIPS EGP DREUX:Contre-réforme des retraites
RIEN À NÉGOCIER : RETRAIT PUR ET SIMPLE DU PROJET !
POUR GAGNER : LA GRÈVE GÉNÉRALE !
Avec 3 millions de travailleurs dans la rue, la journée de grève et de manifestations du 07/09 a prouvé que la classe ouvrière est prête à combattre pour mettre en échec la contre-réforme de Sarkozy-Fillon-Woerth.
Le gouvernement est de plus en plus impopulaire et discrédité par l’affaire Woerth-Bettencourt, qui démontre ses liens étroits et corrompus avec les patrons milliardaires. Pour tenter de sortir de cette crise politique et faire passer en force sa contre-réforme, Sarkozy essaie de diviser les travailleurs en s’attaquant aux plus fragiles : les sans-papiers, les Rroms, les gens d’origine maghrébine ou africaine…
Les vrais responsables de la misère et de la crise, ce sont les patrons qui continuent à faire des profits gigantesques sur notre dos ! Et ils en veulent toujours plus : ils veulent allonger à 62 ans l’âge légal de départ à la retraite, augmenter encore la durée de cotisations et nous faire travailler jusqu’à 67 ans pour toucher une retraite à taux plein. De même, ils continuent de bloquer nos salaires, de fermer nos usines, de licencier et de supprimer des centaines de milliers de postes… Tout est lié !
Mais les travailleurs résistent. Des centaines de grèves ont eu lieu l’an dernier. À Philips Dreux, notre syndicat CGT a combattu le plan de 217 licenciements, a refusé de le négocier et a convaincu les travailleurs de mettre en place un contrôle ouvrier sur la production, prouvant que l’on pouvait sauver les emplois et se passer des patrons ; mais la lutte a été réprimée par les patrons et trahie par FO sur place.
Assez de journées d’action sans perspective ! Les syndicats doivent appeler à la grève générale !
Il n’y a rien à négocier dans la contre-réforme des retraites ! Au niveau national, les directions de FO et de Solidaires appellent au retrait, mais celles de la CGT et de la FSU s’y refusent et veulent négocier une nouvelle fois avec le gouvernement, tandis que la CFDT propose carrément des amendements à la loi.
De plus, les dirigeants syndicaux se contentent de nous appeler à des « journées d’action » sans perspective. Après les 23/03, 27/05, 24/06 et 07/09, ils nous appellent à une nouvelle « journée d’action » le 23/09. Ils avaient déjà mis en œuvre cette tactique suicidaire au printemps 2009, jusqu’à ce que les travailleurs soient découragés et écœurés. Il faut tirer les leçons de nos défaites et suivre l’exemple des travailleurs de Guadeloupe qui, eux, avaient réussi à emporter une victoire revendicative en faisant une grève générale de six semaines à l’appel des syndicats et de partis politiques (le LKP).
Si les directions syndicales veulent vraiment mobiliser les travailleurs, elles doivent être conséquentes en lançant immédiatement un appel à la grève générale jusqu’au retrait à partir du 23/09, et en la préparant dans tout le pays ! Nul doute que nous répondrons par millions, que nous bloquerons le pays et que Sarkozy devra céder, car ce sont les travailleurs qui font tourner l’économie !
Imposons nos exigences dans nos syndicats, organisons-nous par des AG et des coordinations !
Nous devons faire monter nos exigences de la base au sommet. D’ores et déjà, de nombreux syndicats de base, notamment de la CGT, critiquent la stratégie des directions syndicales, exigent le retrait et une mobilisation beaucoup plus forte. Des AG de travailleurs, de nombreux syndicats SUD, mais aussi des syndicats CGT, dont la fédération de la Chimie, appellent à la grève reconductible à partir du 23.
Pour gagner, nous devons nous organiser tous ensemble, syndiqués et non-syndiqués. Nous devons nous réunir en Assemblée générale et préparer ensemble, immédiatement, la grève du 23/09 et la reconductible à partir du 24 partout où ce sera possible. Nous devons mettre en place des comités de grève pour assurer la continuité de la mobilisation, en élisant des délégués mandatés et révocables. Nous devons aller à la rencontre des travailleurs des entreprises et des villes voisines et mettre en place des coordinations interprofessionnelles. Il s’agit de dresser toute la classe ouvrière pour vaincre Sarkozy !