La lutte des classes doit se munir d'une idéologie marxiste révolutionnaire.
Selon Manu Georget du syndicat CGT Philips Dreux, la lutte des classes doit se munir d'une idéologie marxiste et révolutionnaire.
Pour lutter contre le patronat et gagner face au capitalisme et afin d’atteindre cet objectif, le Prolétariat doit acquérir une conscience de classe, c’est-à-dire que la classe ouvrière doit prendre conscience de ce que conçoit la théorie marxiste, dans le cadre général de la société et prendre confiance dans sa capacité à organiser la société de manière solidaire, sans se soumettre à la classe dominante.
Les salariés de Philips Dreux, ont été convaincu que l'idée de lutte des classes était néfaste à leurs propres intérêts et qu'il fallait se résigner à l'exploitation de la classe dominante. Les travailleurs ont intégré la théorie que face à la casse industrielle orchestré pas le capitalisme, la seule alternative était admettre la compensation d’indemnité, chacun luttant pour sa propre situation. Faut-il croire que les travailleurs ont été conditionné à accepter leur sort ? Cette fatalité peut-elle s’expliquer par l’absence de l'action politique ? L'expression politique de la lutte des classes n'est possible que si un parti prolétaire assez puissant s'oppose frontalement au patronat ainsi qu'aux partis bourgeois, se qui est loin d’être le cas actuellement. Aucune perspective de proposition n'est mise en place afin de développer l’unification de la masse prolétarienne contre la classe dominante.
Cette perspective est incompatible avec une politique réformiste au sein des luttes des travailleurs. Le concept de lutte de notre syndicat , de se battre jusqu'au bout et refuser l'argent sale des indemnités, a été également critiqué par l'état , par le patronat et même dans des courants du mouvement ouvrier . En refusant une nouvelle fois l’idée que la lutte de classe était la seule option pour les travailleurs, le syndicat FO du site de Philips Dreux, ces réformistes désireux de mener à bien les intérêts de l’état bourgeois et des patrons, ont trahi la classe ouvrière. En niant le projet du contrôle ouvrier et de la réquisition de l’outil industriel par les travailleurs de Philips en janvier 2010, ce même syndicat a refusé de doter une structure permettant au monde du travail de faire connaître et valoir ses intérêts et de démontrer que la lutte pour le maintien de l’activité industrielle ainsi que de leurs emplois était un combat légitime. Mais cette situation n'est pas exclusive au site de Philips de Dreux, car partout dans le pays, des organisations syndicales et politiques proposent aux travailleurs abdiquer à la lutte pour le maintien des emplois.
La lutte des classes des travailleurs doit s’orienter dans un mouvement d'ensemble pour empêcher les licenciements, faire payer la crise par les capitalistes, jusqu'à l’abolition de ce système d'exploitation et d'oppression .
En effet, comme le considérait Karl Marx « l’émancipation des travailleurs doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ».
Par: Manu