Le Congrès 2009 au jour le jour

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

Le Jeudi, c'est la fin du débat sur le document d'orientation
Jeudi, c'est fin de la récré. Manifestement, la tournure que prennent les débats ne passe pas là haut. Donc on verrouille, on formate, on normalise.
La pause est supprimée le matin, empêchant le point presse prévu par JP Delannoy accompagné d'un appel à la coordination des luttes, mais en même temps Bernard Thibault fait sa propre conférence de presse, pour s'excuser d'avoir renoncé finalement à faire venir François Chérèque, pour cause de trublions dans la salle qui auraient risqué de radicaliser les positions. Dommage... ils sont malins à la direction confédérale !!!
Les interventions deviennent formatées et sans intérêt, manifestement on sélectionne à la loupe les intervenants.
Les débats se succèdent sans véritable intérêt, parsemés de votes tous plus ou moins identiques, à l'image des premiers votes.
En milieu d'après-midi et sans nouveau débat général, le document d'orientation est mis au vote dans sa 
globalité. 
ResultatOrientation
Ce résultat était attendu pour 
mesurer l'évolution des positions, à la fois en général et depuis le début du Congrès.
Mais finalement, pas de vraie surprise : le document d'orientation est adopté par 78,5% des exprimés, 21,% contre avec 6,7% d'abstentions, ce qui en vote normalisé conduit à 73,2% pour, 20,1% contre et 6,7% d'abstentions. Un peu moins bien que le bilan d'activité, mais toujours un petit décalage par rapport à 2006 : 1,5% de votes contre en plus, 2% d'abstentions en plus, et donc 3,% de votes pour en moins. Une avancée, mais pas une vraie victoire, plutôt un grignotage.

A partir de 18h, la discussion s'anime avec le vote sur les candidatures. Rapport de Grazziela Lovera, en quoi le CCN avait validé les candidatures en août, que le congrès n'était souverain que "dans le cadre des règles statutaires" et que les syndicats devaient connaître à l'avance les candidats et les orientations qu'ils défendaient. Pas faux en soi, mais depuis l'annonce fin octobre de la candidature Delannoy, largement connue, les syndicats avaient quand même eu le temps d'y réfléchir, surtout quand on sait que les débats ne se sont vraiment menés partout qu'à la dernière minute.
Et donc Grazziela Lovera nous annonce que le CCN a mûrement et longuement réfléchi la veille au soir, pour présenter une liste au vote, selon des critères qui vont vraiment bien dans le cadre des décisions du congrès, et elle nous présente pile poil une liste tout à fait conforme à l'annonce faite par "Le Monde" le 1er décembre dernier (avant même le début du congrès).
Donc une liste de 54 noms (inchangé), en parité hommes/femmes, et renouvelée exactement à 50%. Si la démocratie dans la CGT est telle qu'on nous l'annonce, le journaliste du Monde a évidemment des dons de voyance à exploiter au plus vite !
NouvelleCEC26 du public, 28 du privé, 18 employés, 12 cadres, 10 ouvriers, 8 techniciens, 3 agents de maîtrise, 2 ingénieurs et 1 enseignante. Comme le fera remarquer une ouvrière de Air France, ça ne fait pas beaucoup d'ouvriers dans le tas, même s'il y en a deux de plus qu'en 2006 !!!
Voici donc la liste proposée par le CCN "à une large majorité", on n'en saura pas plus. Comme d'hab, les votes du CCN sont secrets, alors que le B.A. BA de la démocratie serait que les votes soient publics pour que chaque syndiqué puisse savoir ce que défend ses représentants. Mais on n'en est pas là... loin de là, même ! Pour le gag, Mohamed Oussedik se propose d'organiser le vote avant même que la liste soit connue !!! Mortel, la démocratie sauce CGT... Bon ça ne durera pas, la liste va être affichée et distribuée - c'est bien le moins.

Pascale















On voit alors la camarade Pascale Montel (Métallurgie du Nord Pas de Calais) prendre la parole avec calme et détermination pour défendre la candidature de JP Delannoy. Climat tendu, un peu hostile, limite provocation. Mais sans se laisser démonter elle demandera aux congressistes de rajouter le nom de notre candidat sur les listes proposées. Provoquant évidemment la réponse "statutaire" de la table (Grazziela Lovera et Mohamed Oussedik) pour rappeler que ce n'était pas statutaire...
Elle sera soutenue par les camarades de la CGT Educ'Action du Nord, mais malheureusement cela s'arrêtera là. Il y aura même des interventions carrément glauques, dont celle d'un hurluberlu actuellement encore non identifié (un délégué de Angers, apparement) qui jugera utile de prendre la parole pour dire que quoiqu'opposant (???) il ne voulait pas être mélangé et "instrumentalisé" par JP Delannoy. Et que donc il tenait absolument à s'en démarquer. Bien applaudi par la salle, on s'en doutait, la bassesse n'a pas de fond !
Un peu plus tard, Maïté Lassalle annonçait que les résultats n'étaient pas encore complètement dépouillés, mais que tous les candidats avaient plus de 70% des votes et qu'ils étaient assurés d'être élus. Un vrai scoop, quoi !
Le détail demain matin pour voir les rayures... mais il y a une place à prendre en queue de liste, Le Duigou n'est plus là!
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