Le pire est-il à craindre chez Dow Chemical ?L'audit qui fait peur
Début 2010, un audit va être mené chez Dow Chemical (ex Rohm and Haas), un processus qui fait craindre de tristes lendemains.
APRÈS Essex et ses 110 salariés à l'été 2008, Nexans et ses 220 employés en ce moment, le tour de Dow Chemical (ex Rohm and Haas) pourrait-il venir plus vite qu'on ne le pense ?
En cette fin d'année, ce sont neuf personnes sur les 350 que compte l'entreprise de chimie qui sont parties « en douceur ». Un premier wagon qui en fait craindre d'autres d'autant qu'à Chauny il n'y a plus aujourd'hui que la production qui subsiste. Le service informatique a été centralisé à l'autre bout du monde à savoir en Inde, le service ressources humaines a également quitté le site. Si cette réorganisation relativement logique puisqu'elle est consécutive à un rachat de la société permettait de croire sereinement en l'avenir, pas de problème. Toutefois il semble que l'année 2010 s'annonce périlleuse pour la première entreprise privée du secteur et le deuxième plus gros employeur après le centre hospitalier.
Il y a peu, les salariés ont appris qu'une équipe allait débarquer dans les locaux chaunois pour effectuer un audit.
Dans quelques semaines, tous les postes de fabrication de l'usine vont être examinés et étudiés de près.
Logique financière d'abord
Là encore c'est une démarche classique lorsqu'une nouvelle équipe dirigeante prend la main sur un groupe industriel, mais le contexte n'est pas franchement favorable.
Le conseiller général du canton Jean-Luc Lanouilh s'inquiète des décisions qui pourraient découler à la suite de l'audit.
Le maire Marcel Lalonde, annonce ne pas être au courant et déplore en même temps une logique économique et financière qui a pris le pas sur l'humain.
« Malheureusment, les grands groupes comme celui-ci sont dirigés selon des règles qui nous échappent. Ils regardent une carte, et s'ils veulent fermer ici ou là, ils le font. Ce n'est pas acceptable ».
Il faut désormais croiser les doigts pour que le pire n'arrive pas comme à Semoy (Loiret), où le groupe a décidé de fermer le site en juillet dernier.
Espérons enfin que le souci de Dow Chemical de faire des économies à l'échelle mondiale s'arrête bientôt ou ne passe pas par Chauny.
Le groupe compte 46000 employés à travers le monde, un chiffre qui donne presque le vertige mais qui fait dire aux plus pessimistes que 350 bonhommes basés dans l'Aisne ne représentent qu'un grain sable sous les pieds du géant de la chimie qu'est devenu Dow chemical.
Source : L'UNION
Blog jacques tourtaux