Les 118 salariés de PCT menacés de licenciements et de fermeture du site,sont en lutte depuis plus d'un mois
PCT( Produits Céramiques de Touraine à Selles sur Cher , fabriquant de bac à douche , lavabos , etc )
En effet c’est l'information que vient de communiquer la direction du groupe Sanitec au comité d'entreprise le 17 février 2010 dernier.
Je rappelle que nous avons été rachetés par le groupe Sanitec en 1999, ce groupe est présent dans 17 pays différents dont la Russie, l’Ukraine et la Pologne.
Dans une situation de crise financière mondiale, qui sert d’alibi à la régression aux suppressions massives d’emplois dans le public comme dans le privé. SANITEC le groupe assassin de l’emploi, actionnaire de Allia, Leda et PCT en France pèse 998 millions d’euros, ce groupe qui ferme des usines en France et qui investis en Europe de l‘Est et en Chine. Ce groupe qui a licencié 1400 salariés en Europe dont 480 en France en 2 ans. Ce groupe qui a délocalisé notre production porcelaine en 2006 et par la même occasion licencié 100 personnes la même année. 352 emplois en moins en l’espace de 8 ans à Selles sur Cher. Ce groupe de fonds de pensions Finlandais investi dans les fermetures de sites en créant la misère au lieu d’investir dans les outils de productions.
PCT usine céramique, cette entreprise au savoir faire connu et reconnu de tous, dans notre région, partout en France et en Europe a structuré la vie sociale et l'activité économique d'une importante partie du sud de la Région Centre depuis des décennies. A nouveau les salariés de PCT sont menacés par les exigences de rentabilité des actionnaires, qui cette fois ci, envisagent purement et simplement de rayer de la carte presque un siècle d’existence. Rayer de la carte une entreprise, mettre au chômage ses salariés et créer un désastre économique et social.
Actionnaires Assassin, vous fermez l’entreprise après avoir fait travailler les salariés comme au moyen âge, après avoir contaminé et empoisonné tous ses salariés de Silicose. La plupart des retraités de PCT vivent aujourd’hui avec des appareils respiratoires.
A nouveau, la soif de profits des dirigeants de ce groupe qui n'ont que faire des humains et des activités industrielles, entendent réaliser cette énième restructuration en liquidant cette fois ci la marque de renom, les savoirs faire qui ont placé PCT parmi les marques leader dans le secteur du Sanitaire. Depuis la fin des années soixante dix, les salariés de PCT ont subi les assauts répétés des grands groupes qui se disputent les prises de contrôle des Entreprises Françaises, passant d’un effectif de mille salariés en 1972 à 118 aujourd'hui.
Ce Jeu diabolique orchestré par un groupe de délinquants de la finance, avec l'aval des Pouvoirs Publics a conduit à des absorptions, fusions, cessions de l'entreprise et de son personnel, à des centaines de licenciements, à des délocalisations de productions et même à des abandons au profit d'autres grands groupes qui se disputent le marché du Sanitaire. Après avoir vidé les caisses de PCT, transféré son chiffre d’affaire et son savoir faire vers Allia et la Pologne, ces différentes opérations financières sont à l'origine du recul des capacités de productions et à occuper le créneau du haut de gamme et la capacité du Site à proposer une plus grande diversité de produits en grés, porcelaine et matériaux composites.
Les choix arrêtés par ce groupe de bandits ont affaibli l'entreprise, fragilisé les salariés et amputé lourdement le niveau social. Dans cette course folle du fric pour le fric pour une poignée d’actionnaires affamés, la céramique de Selles/cher et son personnel, serait condamnée à disparaître à rejoindre le cortège des millions d'hommes et de femmes privés d'emplois, sacrifiés sur l'autel du profit. Fermer notre usine mais continuer à utiliser la marque Selles, cette marque qui porte le nom de la ville de Selles sur Cher, verra ses produits fabriqués en Pologne et en Chine
On nous dit que notre société n’est plus compétitive, que nous fabriquons trop cher en France, que les coûts salariaux à Selles sur Cher sont à 23,50, contre 5,80 en Pologne. Pourquoi pas en Afrique Noir à 1€ par jour. Peut être un jour ça sera travail contre nourriture pour satisfaire la gourmandise des financiers.
Comme beaucoup d'autres groupes, ils avancent comme argument la concurrence avec les Pays de l'Est et le coût des Productions sur le site !, que les salariés de PCT gagnent trop cher par rapport à leurs collègues des autres sociétés.
Pour préserver les emplois, nous nous sommes sacrifiés corps et âmes, acceptant la pénibilité, la poussière les bas salaires, Les salariés de PCT ont vu leurs salaires fondre comme neige au soleil, leurs conditions de travail se dégrader avec une accentuation de la pénibilité, et l’effondrement des garanties sociales.
Sacrifiés 13 jours RTT en 2001.Cela n a pas empêcher les licenciements. Ils ont profités des aides publics pour engraisser les actionnaires au détriment des investissements. Ils ont affaiblies la société en dépouillant son actif en 2006. Ils ont mis à mal PCT en délocalisant des milliers de pièces tous les ans. Même Les bâtiments et terrains sont en vente depuis un 2 ans.
Ils ont démonté, ferrailler les machines dans les étages sous prétexte, d’une usine propre visuelle comme ils disent, alors que la Sté a besoin d’investissement.
Les salariés qui ont produit les richesses de cette entreprise de renom ont vu celles ci détournée de sa vocation 1ère PRODUIRE PRODUIRE, à simplement organiser les délocalisations de productions et la progression constante des dividendes versés aux actionnaires.
Tous les plans anti sociaux imposés aux salariés, cette casse sociale et industrielle qui coûte cher aux communes et aux départements qui ont dû verser pas mal d’argent pour aider les victimes de ces suppressions d'emplois.
Sanitec n'a pas fait partie pourtant des oubliés de l'attribution des aides publiques, des exonérations de cotisations sociales et fiscales durant toutes ces années. Dans le même temps, le gouvernement et le MEDEF rejettent toute idée d’un autre partage des profits. Ils bloquent ainsi toutes mesures empêchant la délocalisation ou fermeture d’entreprise. Alors que les délocalisations, les plans de licenciements et les mises en chômage partiel, s’intensifient, dans de nombreux secteurs d’activités, empêchant l’embauche de milliers de jeunes dans des emplois utiles à la population.
QU'ONT-ILS FAIT DE TOUS CES FONDS ?
Pourquoi le gouvernement ne met pas en place une conditionnalité à ses aides. Rembourser l’argent public en cas de délocalisation ou de fermeture ?
DES DIZAINES D'ANNEES DE PROFITS PASSES AUX OUBLIETTES
Les vingt cinq pages remises aux élus du personnel pour justifier cette annonce font totalement abstraction de la prospérité du Groupe et du Site de Selles durant des années comme il n'est absolument pas question des atouts du Site et du savoir faire de ses salariés.
SCANDALEUX
Il n'y a pas d'autres mots pour qualifier cette véritable escroquerie orchestrée par les délinquants dirigeants de ces groupes qui affament les salariés, pillent l'argent public et les territoires.
PCT DOIT VIVRE ET SE DEVELOPPER
Les salariés refusent cette casse industrielle de l'emploi, ce gâchis humain et financier. Appellent les commerçants et la population à nous soutenir, à s'engager dans la lutte pour mettre en échec cette destruction programmée.
Notre volonté c’est d’agir, de proposer d’autres choix et de résister ! Nous ne laisseront pas la logique financière plomber les vrais investissements dans l’emploi. Alors que des milliards d’euros sont trouvés pour les banques et les multinationales, les salariés de nos industries considèrent qu’ils n’ont pas à payer la note de la situation actuelle. Cela nous conduit à demander, avec les salariés, la mise en œuvre de véritables projets industriels qui garantissent le développement, pérennisent les activités, l’emploi et la priorité, nous demandons de : stopper cette fermeture d’usine et d’investir dans l’outil de productions
Tous ensembles, unis et déterminés, les Salariés de l'entreprise et la Population nous pouvons les battre et imposer le maintien de ce fleuron des productions françaises du Sanitaire. La CGT mettra tout en œuvre pour s'opposer à la stratégie des actionnaires du Groupe Sanitec.
Nous utiliserons tous les moyens, recours en justice, l’intervention d'experts comptables dans la procédure, Mobiliser les politiques jusqu’à aller frapper à leur porte s’il le faut.
Face à cette situation, nous salariés, estimons nécessaire de poursuivre et d’amplifier la mobilisation. Nous appelons les politiques et ceux qui nous gouvernent, ceux qui viennent nous chercher au moment des élections à agir massivement, agir efficacement pour nous aider à préserver notre emploi. Il y a urgence, stopper cette hémorragie, refuser la fermeture de notre site. Nous nous battons depuis le 17 février dernier, nous avons écris et lancé un cri d’alarme au préfet, au ministre de l’industrie Mr ESTROSI, à Mr NOVELLI, à Christine Lagarde ministre de l’économie et des finances, mais toujours pas de réponse. Même le Préfet n’a pas le temps de nous recevoir avant le 11 mars prochain.
Nous lançons un appel solennel aux président SARKOZY, le Président du pouvoir d’achat, le Président de l’emploi, le président garant de la vie rurale. C’est ce qu’il avait dit au moment des élections présidentiels. M. Le Président aux noms des 118 salariés qui vont être licenciés, aidez nous à préserver notre industrie, car le reclassement va être difficile, la moyenne d’âge est de 49 ans, la moyenne d’ancienneté est de 24 ans. 80 % des salariés sans formation initiale. Nous voulons que cette société vive et face vivre ses salariés. Défendez notre emploi et empêcher le départ des productions en Pologne.
ILS VEULENT CASSER, LIQUIDER NOS EMPLOIS, NOUS DEVONS EXIGER DE CONTINUER A VIVRE AVEC NOS FAMILLES ET TRAVAILLER A SELLES SUR CHER
Les dirigeants de ce groupe n'ont que faire des salariés, ils nous montrent tous les jours qu'ils n'ont d'intérêt aux activités industrielles qu'à la seule condition que tous les ans les actionnaires puissent s'en mettre plein les poches.
OU EST DONC LA RESPONSABILITE SOCIALE DES ENTREPRISES ET CELLE DE L'ETAT ?
Le marché français du Sanitaire est loin d'être satisfait malgré la concurrence, les pratiques commerciales douteuses qui s'exercent. PCT peut reprendre toute sa place à condition d'investir dans l'outil de travail les hommes et la formation. A condition aussi de miser sur la diversification des productions, d'utiliser toutes les capacités qu'offre le Site 15 hectares de surfaces disponibles, des locaux à perte de vue sur 3 étages et de miser sur le social et l'humain.
Notre bataille continue, une baisse de rythme de 30%, un débrayage prévu le vendredi 19 03 à 10 avec une assemblée générale dans l’usine,
Nous allons manifester devant l’ambassade de Suède à la fin du mois, et nous serons en tête de cortège le 23 mars à Romoranin.
Beaucoup de rencontre avec les Politiques en cette période électorale. Mais moi je ne fais pas confiance aux Politiques qui gèrent le pays depuis 50 ans, ils ont rien fait avant, alors pourquoi il ferait mieux maintenant.
Pour la CGT PCT :Sghir EL HARIM