« Les Cas Mortels Se Multiplièrent Et Il Devint Évident Qu’Il S’Agissait D’Une Véritable Épidémie »
Naaaaan, ma couille, t’enfuis pas : je vais pas te parler (du tout) du H1N1.
Mais d’un autre virus, que voici, grossi un million de fois :
Si tu t’appelles Raymond, René, Roger (ou Brice), pas de panique : tu es sans doute immunisé.
Par contre, si tu as un prénom un peu sableux, du genre Ali, Hakim, Lamine, ou Mohamed, je voudrais pas te mettre les foies, mais tu es pile dans les populations à risque.
Vois plutôt : le 17 juin 2007, Lamine Dieng (25 ans) monte dans un fourgon de police.
Après : il meurt.
Autre cas : le 9 juin 2009, Ali Ziri (69 ans) monte dans un fourgon de police.
Après : il meurt.
Autre cas : Le 24 septembre 2009, Hakim Djelassi (31 ans) monte dans un fourgon de police.
Après : il meurt.
Autre cas : le 12 novembre 2009, Mohamed Boukrourou, 41 ans, monte dans un fourgon de police.
Après : il meurt.
Tu l’auras compris : ce virus, apparu au lendemain de l’élection du nouveau chef de l’État français, ne contamine - jusqu’à présent - que des Reunois et des Rebeus.
(Un peu comme s’il avait trop écouté certains de nos penseurs de médias.)
Et, certes : les autorités se veulent rassurantes - et vont même jusqu’à nier sa dangerosité.
Après chaque décès, elles commencent par jurer que la victime était fragile du coeur, ce genre de trucs [1].
Mais dans la vraie vie, nous avons là un germe véritablement pathogène, et il serait temps, si tu t’appelles Mohamed, que tu commences à prier pour qu’on trouve rapidement un vaccin - parce que, statistiquement ?
Tu as nettement plus de chances d’être infecté que ton voisin auvergnat (de souche).
(Sois discret, tout de même, quand tu pries : déjà que tu es affublé d’un prénom incroyablement provocant, ça serait dommage qu’en plus on te dénonce comme djihadiste, hein ?)