Les éboueurs toujours mobilisés

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

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A Marseille, Toulouse, Pau ou Agen, les éboueurs restaient mobilisés le 25 octobre contre la réforme des retraites, même si quelques reprises de travail sont annoncées.

Marseille

Le préfet des Bouches-du-Rhône a réquisitionné des éboueurs pour faire fonctionner deux centres de transfert d’ordures bloqués par des agents territoriaux en grève contre la réforme des retraites.

La réquisition a été prise à la demande, faite le 22 octobre, du président (PS) de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM), Eugène Caselli, face à « l’état sanitaire de plus en plus préoccupant des rues de Marseille », où s’entassent plusieurs milliers de tonnes de détritus, envahissant trottoirs et parfois chaussées, et la multiplication des incendies de poubelles.

Les marins-pompiers ont observé ces derniers jours une recrudescence des feux de sacs et conteneurs, dont certains se propageant aux véhicules garés à proximité et aux façades d’immeubles.

« Les notifications de réquisition sont en cours pour quelques agents des centres des Aygalades (nord) et de la Capelette (sud-est) », a précisé la préfecture. L’arrêté a pris effet le 25 octobre jusqu’au samedi 30 octobre 2010 inclus.

Les agents du public, chargés du ramassage des ordures dans 12 des 16 arrondissements de Marseille, sont en « grève totale jusqu’au retrait du projet de loi sur les retraites » depuis le 11 octobre, à l’appel du syndicat FO (majoritaire), rejoint par l’intersyndicale.

Toutefois, le syndicat Force ouvrière des territoriaux de Marseille, majoritaire chez les éboueurs, va proposer à ces derniers la suspension du mouvement pour des « raisons sanitaires », a-t-il annoncé le 25 octobre.

Toulouse

Trois dépôts sur cinq ont reconduit la grève le 25 octobre au matin, avec des taux de grévistes de 90% a indiqué le responsable CGT Guy Mongin.

Le dépôt du Raisin, au nord de la ville, qui avait repris le travail le 23 octobre, a été rejoint par celui de l’Union, du côté des non-grévistes. « Une délégation d’un dépôt en grève ira discuter avec ces collègues lundi après-midi pour les convaincre de reprendre le mouvement », a indiqué le responsable FO Thierry Artigue.

Pau

Les éboueurs de Pau et de l’agglomération paloise, en grève contre la réforme des retraites depuis le 18 octobre, ont décidé la reprise du travail à partir du 26 octobre.

La décision, prise à l’appel de l’intersyndicale CGT-FO-Sud, a été votée « à l’unanimité » à l’occasion d’une assemblée générale organisée en fin de matinée lundi, a précisé Jean-Michel Cazalet, secrétaire de l’union locale CGT de Pau.

« L’action sera poursuivie sous d’autres formes », a ajouté le responsable syndical, évoquant notamment la participation aux prochaines journées de mobilisation contre la réforme des retraites.

Les poubelles s’entassaient depuis le 18 octobre dans les rues de la capitale béarnaise et dans les 14 communes de l’agglomération paloise. Les agents territoriaux avaient voté vendredi la poursuite de leur mouvement pour le week-end.

Agen

Près de cinq tonnes de déchets ont été déversés dans les rues d’Agen dans la nuit du 22 au 23 octobre dans le cadre de la grève des éboueurs contre la réforme des retraites, et la mairie a porté plainte, a-t-on appris auprès de la CGT et de la mairie.

Les grévistes, au nombre d’une cinquantaine selon la CGT et qui ont déclenché le mouvement le 19 octobre, ont vidé les poubelles de plusieurs camions sur sept ou huit carrefours du centre-ville, qui ont été nettoyés par les services municipaux, a indiqué le premier adjoint au maire, Bernard Lusset.

Le directeur général des services a déposé une plainte pour le compte du député-maire, Jean Dionis du Séjour (Nouveau Centre), pour dépôt d’ordures au milieu de circulation, a-t-il ajouté.

Les grévistes entendaient protester contre la réquisition des services des espaces verts de la ville pour dégager les déchets qui s’amoncellent depuis le 19 octobre dans la communauté d’agglomération, a déclaré Marc Maisonnave, secrétaire général de l’Union départementale CGT, parlant de « durcissement du mouvement » en raison des « casseurs de grève ».

 

La CGT-services publics appelle à continuer la grève
La Fédération CGT des services publics a annoncé le 25 octobre qu’elle allait déposer un nouveau préavis de grève afin de prolonger celui en cours jusqu’au 30 octobre. Le syndicat appelle à rester mobiliser jusqu’au 14 novembre. Une prolongation qui doit « permettre aux agents de décider des formes à donner à la nouvelle phase du processus de mobilisation, sans exclure aucune modalité, y compris la grève reconductible là où les conditions sont réunies ».

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