les poubelles encore à la ramasse

Publié le par CGT PHILIPS EGP DREUX

Les salariés de Bronzo demandent des garanties pour leur emploi et leur salaire.
Les salariés de Bronzo demandent des garanties pour leur emploi et leur salaire./ S. PAGANO/


Les tas d'ordures ne devraient pas baisser. Aucun accord n'a été conclu hier, à l'issue d'une réunion entre Eugène Caselli, le président (PS) de Marseille Provence Métropole (MPM), et des salariés de la société Bronzo. Depuis jeudi, ces derniers barrent la route des principaux centres de déchets de Marseille, bloquant les bennes venant y déposer leur collecte. Les salariés de Bronzo demandent à la communauté urbaine des garanties pour leur emploi et leurs salaires.

Leur société n'a en effet pas été retenue à la suite d'appels d'offres lancés dans le cadre d'une réorganisation de la collecte des déchets à Marseille, qui sera effective au 1er janvier. La centaine de salariés de Bronzo, qui ont obtenu l'assurance orale d'Eugène Caselli qu'ils seraient repris dans les sociétés ayant remporté l'appel d'offres, veut obtenir des garanties écrites. Impossible, leur a répété hier le président de la communauté urbaine : « On ne peut pas négocier avec des entreprises tant que celles-ci n'ont pas été déclarées officiellement adjucatrices du marché », ce qui sera le cas dans dix jours, après le délai de recours, a-t-il expliqué.

Trop tard pour les salariés de Bronzo, qui ont décidé hier de poursuivre leur mouvement. « On veut du concret, souligne David Maltese, délégué CFTC de l'entreprise. Et on est prêts à aller jusqu'au bout pour obtenir des garanties. » Un CE extraordinaire est prévu ce matin, où pourrait être discutée la possibilité d'interpeller directement les repreneurs. En attendant, les ordures s'amoncellent dans les rues de Marseille, où sont chaque jour collectés quelque 1 500 tonnes de déchets. W

Stéphanie Harounyan

Publié dans Boites en luttes

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