Les salariés de Mead font monter la pression
Châteauroux. L'usine est toujours occupée par les salariés qui doivent rencontrer le préfet, cet après-midi. Hier, les élus de gauche étaient sur place.
C'est aujourd'hui une date importante pour les salariés de Mead Emballage qui doivent rencontrer Philippe Derumigny, préfet, en milieu d'après-midi, six jours après avoir appris la fermeture de leur usine. Ils comptent sur lui pour faire remonter dans les plus hautes sphères de l'État, leur inquiétude et leur colère, mais aussi tout leur espoir de voir les négociations reprendre là où elles s'étaient arrêtées, il y a donc moins d'une semaine, à la grande surprise générale.
Mais en attendant cette rencontre, ils ont pu constater, hier, que les élus de gauche avaient plus que jamais la volonté de les soutenir. François Bonneau, président de la Région, leur a précisé vouloir être « leur porte-parole auprès du préfet de Région et du préfet de Département » et a dit « regretter que la direction de Mead n'ait pas tenu ses engagements ».
Une autre législation
Michel Sapin, député PS, « partage leur détresse et leur colère » et « n'accepte pas qu'on ferme une entreprise rentable, avec une main-d'oeuvre de qualité ». Henri Weber, député européen, était lui aussi sur le terrain, et a appelé « à une législation qui punisse sévèrement les patrons qui procèdent à des licenciements de ce type ». André Laignel lui a fait écho, ne comprenant pas que « des lois soient votées, qui font que des licenciements coûtent moins chers aux entreprises que les bénéfices qui en découlent... ».
Michel Fradet, Jean Petiprêtre, Michel Durandeau, Dominique Roullet, Jean Delavergne et Thérèse Delrieu étaient, eux aussi, sur place, venus signifier aux salariés qu'ils partagent leur volonté de se battre. Forts de ce soutien, ces derniers ont affirmé être « remontés à bloc » avant d'aller, dans la journée, chez le préfet, qui pourrait rencontrer la direction de Mead Emballage, jeudi...
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